(Communiqué)
-“Décidément, le maire Rassemblement National de Perpignan, Louis Aliot, persiste dans ses choix idéologiques plus que contestables. C’est ainsi qu’il s’apprête à inaugurer ce samedi 17 mai à Perpignan un parc (proche du boulevard Jean Bourrat) au nom de Pierre Jonquères d’Oriola
Pierre Jonquères d’Oriola fut certes un sportif émérite, cavalier multi-médaillé aux Jeux Olympiques. Mais le talent sportif ne peut être dissocié des embardées politiques, encore moins les occulter. En effet, il fut pleinement impliqué dans la construction, ou la reconstruction, de l’extrême droite. Il fut d’abord un fervent partisan de l’Algérie française jusqu’à refuser de serrer la main du secrétaire d’Etat aux sports du général de Gaulle après son succès aux Jeux Olympiques de Tokyo de 1964. Il fut ensuite candidat aux élections européennes de 1979 sur la liste du PFN (Parti des forces nouvelles), menée par Jean-Louis Tixier-Vignancour (candidat d’extrême droite à la présidentielle de 1965 avec pour directeur de campagne un certain Jean-Marie Le Pen), puis aux élections législatives de 1981 à Paris en tant que suppléant. Il a été par ailleurs membre du Front National.
Rappelons que Louis Aliot avait voulu baptiser en force une place du nom de Pierre Sergent, ancien chef de l’OAS, organisation terroriste lors de la guerre d’Algérie. Mais il a rencontré des difficultés imprévues. Animé d’un esprit revanchard, il a opté cette fois ci pour une méthode détournée, presque en catimini : l’information était restée quasi confidentielle. Pierre Jonquères d’Oriola n’a certes pas de sang sur les mains (ou la conscience) comme pouvait l’avoir Pierre Sergent, condamné à mort par contumace.
Par cet entêtement à instrumentaliser l’Histoire, Louis Aliot montre une fois de plus ses obsessions. Il ne cesse de diviser, de cliver et de brutaliser par des choix aux antipodes de l’idée d’apaisement. Sa nostalgie pour le temps des colonies et de l’Algérie française est omniprésente. Il est aisé de discerner une volonté de cajoler des clientèles électorales.
En tout état de cause, voici un nouveau choix révélateur des fulminations obsessionnelles, des haines recuites et des arrière-pensées clientélistes d’un maire qui ne cesse de fracturer la population perpignanaise”.
Francis Daspe, animateur de La France Insoumise