Après une jeunesse perpignanaise, le poète Robert Rius s’installe à Paris en 1932 à l’âge de dix-huit ans. Il devient affichiste chez Armand Colin, puis entre dans l’atelier de Man Ray comme assistant photographe

En 1937, il devient le bras droit d’André Breton, qu’il aide pour l’Anthologie de l’Humour noir et à la Galerie Gradiva. Jusqu’au début de la guerre, les deux hommes se voient quotidiennement. Ses principaux amis sont les peintres Yves Tanguy, Victor Brauner, Roberto Matta, Jacques Hérold, Remedios Varo, Esteban Francès ou Pablo Picasso. Il est l’un des inventeurs, avec Breton, Péret et Varo, du jeu surréaliste dit du Dessin communiqué.

En 1940, en l’absence de Breton, il organise l’accueil des surréalistes belges à Paris puis de nombreux membres du groupe dans le sud, après l’Occupation de la France. Passionné par les papillons et Ramon Llull, il publie en mai, aux Éditions surréalistes, le recueil Frappe de l’Écho, illustré par Victor Brauner. À l’automne, il décide de rester en France et devient l’un des principaux fondateurs de la revue La Main à plume qu’il édite à son domicile. Engagé dans la Résistance armée à partir de 1942, il publie Essai d’un dictionnaire exact de la langue française, Serrures en friches et Picasso.

Arrêté sur dénonciation le 4 juillet 1944, Robert Rius est incarcéré et torturé à la prison de Fontainebleau. Refusant de parler, il est exécuté le 21 juillet dans la plaine de Chanfroy et sa dépouille est dissimulée en “nuit et brouillard”. Au-delà de la figure héroïque du poète, mort à tout juste 30 ans, les écrits de Robert Rius résonnent fortement avec les œuvres de ses amis peintres ou poètes du groupe surréaliste. Leur étude est un apport indispensable à la poésie des années 40.

-Entrée libre et gratuite

-En partenariat avec la ville de Perpignan dans le cadre du Printemps des Poètes