(Communiqué)

 

 

FRENE’66 et l’association « Port-Vendres et les Port-Vendrais » communiquent :

 

 

-“Pour en finir avec les manipulations de l’Histoire à Port-Vendres

 

L’enquête publique qui vient de se dérouler à propos du classement du Site Patrimonial Remarquable de la commune de Port-Vendres illustre un autre aspect inquiétant du projet de 3ème quai dans l’Anse des Tamarins : la falsification de l’histoire de France

 

Alors que le Conseil départemental des Pyrénées-Orientales annonçait une nouvelle fois, le lancement des travaux pour septembre 2022 – ce qui n’a rien d’inhabituel pour ce quai inutile et destructeur promis depuis vingt-deux ans à chaque période électorale – préfet et maire lançaient, sans concertation préalable, l’enquête patrimoniale.
Dans ce dossier et pour les autorités, le passé antique de Portus Veneris tient en quatre lignes : un petit port abri et un temple qui n’existe pas et qui relève de la légende !
Cette exécution sommaire ouvre la voie à tous les débordements immobiliers et surtout à la mise au rebut des vestiges archéologiques découverts en 2019 et 2021. Mais le plus important est de pouvoir exonérer le Conseil départemental de fouilles préventives et des responsabilités pour les destructions archéologiques récentes et à venir.
En effet, dans un rapport confidentiel adressé au Procureur de la République de Perpignan, le Service du ministère de la Culture en charge des l’archéologie sous-marine affirme que le grand port antique et le temple se trouvaient à Collioure et non à Port-Vendres.
D’où vient cette invention ?
Nous pouvons révéler aujourd’hui que cette théorie révisionniste a été présentée pour la première fois en 2017 devant les élus du Département dans les locaux du Conseil Général en pleine enquête publique sur le 3e quai. Corrélativement le Ministère de la Culture levait son « hypothèque archéologique ».
Sur quoi reposait ce revirement ? Un archéologue lié au Département avançait l’idée d’un temple qui aurait existé dans les Albères et d’un port géant à Collioure. Que reste-t-il de cette hypothèse ? Rien, tout est faux. Seul demeure le diagnostic négatif du Ministre de la Culture sur l’intérêt du site des Tamarins et de Port-Vendres.
Parmi les conséquences, figurent les destructions effectuées en 2019 au centre du bassin portuaire et l’exhumation inattendue des vestiges du temple. Ce scandale entraîna trois plaintes associatives auprès du Procureur de Perpignan dont on attend toujours les conclusions. Pourtant les associations ont documenté à partir d’archives qu’il y avait bien eu un temple au centre du port et que les blocs dissimulés en mer et les débris conservés dans le port devraient faire l’objet d’expertise sérieuse .
Les travaux universitaires, des découvertes notamment celle d’une muraille frontière antique d’importance majeure, un livre de synthèse, apportent toutes les preuves de ce passé antique qui est nié dans le dossier patrimonial. Cette manipulation n’a pas échappée à Mme la Commissaire enquêtrice. Elle indique notamment : « compte tenu de l’important travail de recherches effectué, dont j’ai eu le loisir de prendre connaissance et qui me semble avoir été un peu traité par le mépris- dans le diagnostic historique ».
Et elle prend position : « Je suis favorable au fait que les études menées par MM Bisconte, Sala, etc… portées par l’Association Port-Vendres et les Port-Vendrais soient mentionnées et prises en compte non seulement dans le dossier mais aussi dans toute publication municipale évoquant l’histoire de la ville… ».

Face à cette présentation objective, la seule mesure juste serait d’annuler une procédure viciée. Nous saisirons le Préfet, Mme Bachelot, ministre de la Culture et au-delà si nécessaire. Il est aussi du devoir du gouvernement de faire respecter les préconisations du chef de l’Etat qui a stigmatisé les manipulations de l’Histoire et de faire cesser les falsifications historiques et les destructions du patrimoine à Port-Vendres”.