(L’orchestre de Chambre de Toulouse)

 

 

Les feuilles musicales d’automne présentent les « divagations » de Moussorgsky. Une réputation de « sauvage » incapable d’autre chose que de divagations musicales, voilà Moussorgsky selon les critiques de son époque !

 

 

Ce poète, car c’en est un, sera réhabilité par la postérité… Fervent défenseur de la musique russe, il est un digne représentant de ce que nous nommons « l’âme russe » qui reste si mystérieuse pour les Occidentaux
C’est sa mère qui lui apprend le piano, et dès l’âge de 9 ans, il donne son premier concert. Mais il épousera d’abord la carrière militaire conformément aux vœux de sa famille. Il est dans sa jeunesse un petit lieutenant, plutôt mondain et raffiné, que l’on s’arrache lors des réceptions pour son talent de pianiste.
Il fait partie du « groupe des cinq » aux côtés de Borodine, César Cui, Balakirev, et Rimsky-Korsakov, qui prônait une musique spécifiquement nationale basée avant tout sur les traditions populaires russes.
Moussorgsky doit aux talents d’orchestrateurs de Rimsky-Korsakov et plus encore de Maurice Ravel le succès tardif mais universel de certaines de ses compositions, dont les Tableaux d’une Exposition qui décrivent les impressions puissantes laissées dans l’esprit du compositeur par la visite de l’exposition consacrée à son ami Hartmann, architecte et artiste renommé. « Cela n’a ni sens, ni couleur, ni forme, ni contour, on peut dire ni queue ni tête. Volontairement pas de plan, pas de conduite, des notes inscrites successivement et comme elles venaient, au cours d’une improvisation, sans aucune idée d’ensemble ou de cohésion. Ce sont là, non pas même des ébauches, mais des divagations bizarres, qu’aucun musicien digne de ce nom n’oserait livrer au public » écrira Arthur Pougin en 1897 dans un essai sur la musique en Russie.
A vous de juger !

L’Orchestre de Chambre de Toulouse interprétera Moussorgsky le mardi 15 octobre à 20h30, au Ciné-Théâtre Vauban.
Entrée 15 euros, tarif réduit : 12 euros
Info au 04 68 82 07 54