
Représentant un investissement de 6,1 millions d’euros, le Centre du littoral et de la mer (Celimer) est un projet soutenu par l’État, la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, Sète Agglopôle Méditerranée, Montpellier-Méditerranée-Métropole, l’IRD et l’Ifremer dans le cadre du « Contrat de Plan État-Région 2015-2020 » (CPER) d’Occitanie. Ce projet est issu d’un partenariat scientifique entre l’Ifremer et l’IRD, auxquels sont associés le CNRS et l’Université de Montpellier, avec pour objectif de développer l’économie bleue sur ce territoire, l’excellence scientifique et le renforcement de la visibilité internationale des acteurs de la recherche.
La Région Occitanie a engagé 2,7 M€, l’Etat 1,3 M€, l’Ifremer 975 000 €, Sète Agglopôle Méditerranée 700 000 €, Montpellier Méditerranée Métropole 200 000 € et l’IRD 150 000 €.
Démarche d’innovation scientifique et partenariale remarquable en Europe, ce projet renforce les capacités de recherche et d’innovation des partenaires en sciences marines sur ce site, en particulier avec l’unité mixte de recherche Marbec (MARine Biodiversity, Exploitation & Conservation) et un campus ouvert aux acteurs publics et privés de la recherche et de l’économie : outils et réseaux d’observation, compréhension de la dynamique océanique, fonctionnement et résilience des écosystèmes marins, restauration écologique, approches écosystémiques de la biodiversité, observations et modélisations des écosystèmes et de leurs évolutions sous pressions anthropiques et des changements globaux, aquacultures et pêches durables…

1 030m², 3,1 M€ : Un nouveau bâtiment dédié pour Celimer
Ce bâtiment, dont l’Ifremer est maître d’ouvrage, est accolé au bâtiment principal de la station Ifremer à Sète, qui a également bénéficié d’une opération d’aménagement de bureaux complémentaires pour un montant de 193 000 €. Ce nouvel espace est constitué de trois ailes illustrant respectivement la recherche, l’expertise, et le développement de solutions :
- Un « Biologging Lab » (164 m²) pour le développement d’instruments d’observation de la faune marine dans son environnement, tels que des marques électroniques adaptées et des bouées intelligentes, grâce à la collaboration de biologistes, électroniciens et informaticiens.
- Un amphithéâtre « Scénario Lab », modulable en espaces de conférence, de réunion, et de démonstration et simulation (modélisation des écosystèmes marins et lagunaires et de leur évolution, notamment sous l’action du changement climatique, de la pollution, de l’urbanisation ou de la surpêche). Il a également été imaginé comme un espace d’échanges pour renforcer les liens entre les recherches collaboratives public-privé.
- Un espace pour favoriser les partenariats avec les acteurs de l’économie bleue. Il héberge déjà deux start-ups : Seaducer, qui vise à optimiser les pratiques d’élevages ostréicoles, et BiOceanOr, spécialiste de l’analyse prédictive de la qualité de l’eau.
Dans le cadre du volet instrumentation du projet, financé à hauteur de 2,7M€, l’IRD est également maître d’ouvrage pour l’acquisition d’équipements scientifiques innovants pour Celimer et les autres sites hébergeant l’unité Marbec à Montpellier et Palavas : bassins, instruments océanographiques et de biologging, systèmes d’observation in situ de la faune marine et équipements de biologie moléculaire, de chimie, de physiologie et de biotechnologies des micro-algues.

La Cité des Poissons : projet artistique et écologique
L’inauguration du bâtiment Celimer est l’occasion de lever le voile sur la sculpture intitulée “La Cité des Poissons”, réalisée par l’artiste Gauthier Fleuri, suite à un appel à projets d’initiative citoyenne de la Région Occitanie (soutenu à hauteur de 40 000€), en partenariat avec l’Ifremer, Sète Agglopôle Méditerranée, la ville de Sète et le Comité régional de conchyliculture.
Ce projet artistique mais aussi  d’inspiration écologique, puisque l’Å“uvre est fabriquée à partir de déchets de la production conchylicole locale, a pour but de favoriser la recréation de la vie et de la biodiversité marine. La sculpture, d’une hauteur de 2,5 mètres, formée de coquilles d’huîtres colonisant des tiges de fer, sera immergée ultérieurement dans le canal près de la station Ifremer. La “Cité des Poissons” a un objectif double : construire des sculptures immergées conçues pour favoriser la reproduction des espèces marines et permettre au grand public de découvrir la richesse de la biodiversité aquatique.
À propos de
L’Ifremer
Reconnu dans le monde entier comme l’un des tout premiers instituts en sciences et technologies marines, l’Ifremer s’inscrit dans une double perspective de développement durable et de science ouverte. Il mène des recherches, innove, produit des expertises pour protéger et restaurer l’océan, exploiter ses ressources de manière responsable, et partager les connaissances et les données marines afin de créer de nouvelles opportunités pour une croissance économique respectueuse du milieu marin.
Présents sur toutes les façades maritimes de l’hexagone et des outremers, ses laboratoires sont implantés sur une vingtaine de sites dans les trois grands océans : l’océan Indien, l’Atlantique et le Pacifique. Pour le compte de l’Etat, il opère la Flotte océanographique française et ses 1 500 chercheurs, ingénieurs et techniciens, font progresser les connaissances sur l’une des dernières frontières inexplorées de notre planète.