Mais quelle mouche a donc piqué les organisateurs du Festival Pellicu-Live* – ou plutôt les artistes présents sur scène -, qui s’est déroulé du 31 août au 2 septembre courant, à Thuir ? Que venait faire Louis Aliot (RN/ Rassemblement National), maire de Perpignan, dans la programmation de cette 3e édition ?…
Comme chacun(e) pourra le constater en cliquant sur le lien “vidéo” ci-dessous, le public a pu assister à un grand moment de solitude, pendant lequel un trio de songe-creux s’en est pris aux Perpignanais et, surtout, à leur maire, Louis Aliot, au regard notamment de ses prises de position contre “l’abaya” et pour la mise en place d’une tenue uniforme dans les écoles.
Ils ont même affiché sur grand écran Louis Aliot avec “son ex beau-père”, Jean-Marie Le Pen… au cas où la proximité entre les deux hommes nous aurait échappé.
Ce trio fantaisiste, à y être, aurait pu dans la foulée demander aux habitants de Thuir, photo sur écran géant à l’appui aux côtés du maire de Thuir, René Olive, of course, s’ils étaient contents et fiers de leur présidente du Département66, Hermeline Malherbe**, puisque nos comiques-troupiers se produisaient dans son fief. Pas un mot sur elle. Bizarre, comme c’est bizarre, vous avez dit “bizarre” ?… Décidément, nous vivons une époque formidable.
L.M.
*Festival Pellicu-Live à Thuir, dont le parrain est le comédien François-Xavier Demaison, est organisé en partenariat avec La Frontera Production (Les Déferlantes à Argelès-sur-Mer, les Bacchus à Argelès-sur-Mer, Live au Campo à Perpignan).
**Hermeline Maherbe (PS), présidente du Département66, conseillère départementale des Aspres, conseillère municipale de Thuir… mise en examen le 16 mai dernier, soupçonnée de “favoritisme, corruption passive, trafic d’influence passif et prise illégale d’intérêts”. Elle a été placée sous contrôle judiciaire, avec interdiction de sortir du territoire national, a précisé la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens. H&M a dû rendre son passeport et verser une caution de 50 000€. L’affaire a été révélée par France Bleu Roussillon. Selon le journal 20 Minutes, Hermeline Malherbe et son mari sont notamment soupçonnés d’avoir bénéficié de ristournes sur des travaux réalisés dans leur domicile ; les entreprises qui y intervenaient travaillaient également pour l’Office HLM des P-O, qu’elle présidait de 2015 à 2021.”Nous allons tout mettre en oeuvre pour que la lumière soit faite”, évoquait la patronne du Département sur sa page Facebook lors de sa mise en examen, “soucieuse de laisser la justice effectuer son travail, je ne m’exprimerai pas sur le sujet en dehors de cette déclaration”.