(Communiqué)

 

 

Xavier Baudry, conseiller régional Occitanie des Pyrénées-Orientales et maire-adjoint de la ville de Perpignan, communique concernant la politique improvisée de Carole Delga en matière de transport régional en Occitanie, représentant un poste de dépense mal maîtrisé, au détriment des contribuables:

 

-“”Le rapport de la Chambre Régionale des Comptes sur les TER à 1€ en Occitanie met en lumière de graves manquements dans la gestion de ce dispositif, pourtant présenté comme l’une des vitrines de la politique régionale des mobilités déroulée par Carole Delga.

En effet, la Chambre souligne que plusieurs offres – comme les billets « jeunes » ou « week-end » – ont été mises en place sans étude d’impact préalable, sans bilan d’expérimentation et parfois même sans inscription dans la convention ferroviaire. L’offre « week-end » n’a ainsi été formalisée qu’un an après son lancement, et l’offre jeunes n’a toujours aucun statut pérenne.

Le coût global des billets à 1€ est estimé à 9,1 millions d’euros par an. L’essentiel correspond au « coût de dilution » : des voyageurs qui auraient pris le train de toute façon, mais à prix réduit. Autrement dit, beaucoup d’argent public pour un bénéfice réel limité.

Alors que plus de trois quarts des coûts d’exploitation du TER reposent directement sur les contribuables occitans (un record en France), le Rassemblement National demande davantage de rigueur dans l’utilisation des deniers publics.

Si la fréquentation a progressé, l’Occitanie reste l’une des régions où l’usage du train est le plus faible. L’impact sur le report modal est marginal : seulement 12% des voyageurs déclarent avoir abandonné la voiture grâce au dispositif. Sur certaines lignes historiques non électrifiées, les émissions de CO₂ par voyageur atteignent même le niveau… que la voiture individuelle !

La Chambre rappelle que la fiabilité (86,8 %) et la ponctualité (86,5 %) des TER en Occitanie restent inférieures à la moyenne nationale. Or, ce sont la régularité, la fréquence, le confort et la sécurité qui déterminent l’usage du train, bien plus que le prix du billet.

Même si nous partageons l’ambition de rendre le train accessible au plus grand nombre, ce rapport démontre que la Région a privilégié une mesure de communication populaire plutôt qu’une véritable stratégie de mobilité durable.

Yoann Gillet et les élus du Groupe RN Occitanie demandent une évaluation rigoureuse des dispositifs tarifaires, une meilleure prise en compte de l’impact écologique réel et surtout un investissement prioritaire dans la qualité de service (régularité, sécurité, confort et maillage du territoire).

Le train mérite mieux qu’une politique improvisée. Il doit être un levier efficace de transition écologique et de justice sociale, et non une dépense mal maîtrisée au détriment des contribuables.”