(Vu sur la Toile)
Le consulat algérien de Toulouse accusé d’avoir délivré des centaines de passeports à des clandestins
(Article de leJDD • Rédaction le Journal Du Dimanche)
Le JDD.- Le consulat d’Algérie à Toulouse est dans le collimateur de Bruno Retailleau. Le ministre de l’Intérieur l’a accusé, dans un entretien accordé au Figaro ce vendredi 18 juillet, d’avoir « délivré des centaines de passeports à des clandestins ». Pour le locataire de la place Beauvau, cette pratique est une atteinte aux règles de réciprocité entre la France et l’Algérie, alors qu’Alger refuse de reprendre ses ressortissants sous OQTF sur le territoire français.
Le premier flic de France donnera instruction aux préfets de ne pas reconnaître les passeports délivrés « dans ces conditions » par le consulat de la cité rose. Les documents déjà distribués ne pourront donc pas être utilisés dans les démarches de régularisation ou de séjour.
« Si les accords de 1968 ne sont pas dénoncés avant la fin de ce quinquennat, il faudra le faire après la prochaine présidentielle »
Bruno Retailleau a également annoncé son intention de restreindre l’accès au territoire à certains cadres du régime algérien, accusés de « dénigrer la France ». Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur a appelé à une remise en cause générale du cadre légal entre la France et l’Algérie. « Si les accords de 1968 ne sont pas dénoncés avant la fin de ce quinquennat, il faudra le faire après la prochaine présidentielle », a-t-il tranché.
Dans le même entretien, Bruno Retailleau a plaidé pour une ligne diplomatique plus ferme, évoquant une suspension des négociations entre l’Union européenne et l’Algérie sur un accord d’association. « L’Algérie y gagne beaucoup plus que l’Europe », a-t-il assuré.
Enfin, le président des Républicains insiste sur la nécessité d’agir face à la situation des deux ressortissants français détenus en Algérie, l’écrivain Boualem Sansal et le journaliste Christophe Gleizes. Dans un message subliminal envoyé à Emmanuel Macron et au ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, l’ancien sénateur a estimé que « la diplomatie des bons sentiments a échoué » et qu’il faut désormais « assumer un rapport de force ».
(Source : Le Journal Du Dimanche/ JDD)