Tribune Libre/ Claude Barate* : “Gare TGV, aéroport… Lettre ouverte aux divers responsables politiques du département des P-O. Réveillez-vous !
par adminLuc le Avr 7, 2025 • 16 h 10 min Aucun commentaire*par Claude Barate, universitaire, député honoraire
Lorsque nous avons engagé, en septembre 1986, la bataille, pour que le TGV Madrid, Paris, Europe, passe d’abord par Perpignan plutôt que par Hendaye, nous n’imaginions pas que près de quarante ans après, nous soyons toujours en attente d’une ligne TGV complète jusqu’à Paris
Certes nous avions à l’époque, obtenu par la liaison Barcelone-Perpignan, que le TGV espagnol arrive d’abord en France par Perpignan. Mais depuis, rien ou presque, hormis le fort coup de pouce de Jean Castex, alors Premier ministre pour que le TGV arrive à Béziers.
Récemment les études entre Béziers et Perpignan paraissent avoir été relancées. Sur les premiers schémas publiés dans l’Indépendant, il y a une semaine, on voit bien apparaître les gares nouvelles de Béziers et de Narbonne, mais pas celle de Perpignan.
Or, il est impératif de créer un jour, le plus tôt possible, une coordination et dynamique entre la gare TGV et l’aéroport de Perpignan. C’est pourquoi il faut que le tracé de la ligne, lorsqu’elle passera entre St Estève et Perpignan permette d’y réaliser un jour la future gare TGV
Il faut également choisir une ligne pour un trafic mixte, passagers et fret. Qui peut le plus peut le moins et pas l’inverse.
Compte tenu de mon âge, je n’aurais vraisemblablement pas l’occasion de voir arriver un jour à Perpignan la ligne TGV et encore moins sa future gare. Mais il faut travailler, penser et agir pour l’avenir et ne pas se contenter de gérer le présent.
On sait que la bataille pour avoir une ligne TGV nouvelle est difficile compte tenu de la situation financière de la France. On sait qu’une priorité est actuellement donnée aux liaisons de proximité quotidienne.
Mais il faut se battre pour obtenir de l’Etat que ce tronçon de voie ferrée rapide qui relie l’Espagne au reste de l’Europe soit réalisé le plus vite possible.
La Généralitat devrait, comme elle l’a fait en 1986, appuyer de tout son poids auprès du gouvernement espagnol, pour que celui-ci exige de la France qu’elle réalise le tronçon manquant auquel elle s’était engagée.
Les divers responsables politiques du département doivent s’emparer de ce dossier et le mener avec opiniâtreté à son terme.
Le développement économique du département, source d’emplois, de richesses pour tous doit être la priorité absolue Et à ce titre, la modernité des relations ferroviaires et aéroportuaires, il n’y a aucune raison pour que ce département qui a des potentialités importantes :
-la mer, la montagne, le soleil et la beauté des paysages ;
-sa place sur une voie essentielle des rapports économiques entre le nord et le sud de l’Europe ;
-une université des centres de recherche ;
-un environnement architectural et culturel de grande qualité ;
-une identité marquée.
Il n‘y a aucune raison pour que ce département soit parmi les derniers de la France métropolitaine en termes de niveau de revenus par habitant. La faiblesse économique tire tout le monde vers le bas.
Responsables politiques réveillez-vous, c’est vous qui devez mener la bataille du développement et de la croissance !
Et n’oubliez pas une chose essentielle, vous ne travaillez pas pour le présent, mais pour l’avenir. C’est pourquoi je vous laisse réfléchir sur cette citation d’Antoine de Saint Exupéry « N’attends rien de l’homme, s’il travaille pour sa propre vie et non pour son éternité ».
*par Claude Barate, universitaire, député honoraire