–“Tout au long de mes mandats, d’elu local, communal et communautaire, mais aussi comme président du conseil de développement citoyen, j’avais mis en garde les préfet successifs sur les risques importants à venir de sécheresse dans notre département, compte tenu du dérèglement et du réchauffement climatiques.
J’avais alors suggéré à toutes les parties concernées – État, Région, Département, Collectivités locales et Chambre d’Agriculture -, de ne pas négliger le branchement de notre département au canal du Rhône, et de favoriser l’installation de retenues collinaires à destination de notre agriculture et de notre viticulture.
À l’annonce de la disparition prochaine de la moitié de notre viticulture, je ne peux que regretter amèrement le manque de vision de nos responsables politiques et syndicaux devant ce désastre annoncé et pourtant prévisible.
Tout autour de la Méditerranée, nos voisins, confrontés, à la même problématique, ont trouvé des solutions pérennes et innovantes en vue de pallier au manque d’eau. Nous ne pourrons faire l’économie d’une réflexion sur l’opportunité de l’installation d’une centrale de désalinisation, comme le font aujourd’hui l’Espagne et le Maroc.
Bien sûr ce genre d’installation est générateur d’une consommation électrique importante, d’émission de CO2 et de résidus salins. Mais devant l’urgence de la situation et devant une démographie locale en expansion constante, les fleurons de notre économie que sont notre tourisme et notre agriculture doivent être préservés, il en va de l’avenir de notre territoire et de celui de nos enfants”.
Dominique Schemla