Seuls les Rois étaient au-dessus des lois et encore un y a perdu sa tête…

 

Exclus depuis deux ans de la possibilité de mettre des commentaires sur la page Facebook de la Ville de Port-Vendres, c’est lors du conseil municipal du mois d’octobre que je m’aperçois comme d’autres habitants, triés sur le volet, que nous sommes exclus de cette même page et donc que je ne peux suivre en direct ni même en différé le conseil municipal de notre commune. Pour moi si ce n’est un acte délibéré du Premier magistrat (Grégory Marty, ndlr) de notre commune, c’est de toute façon un acte ciblé.

J’ai écrit le 24 octobre 2022 par lettre recommandée au préfet en ce sens :

“Je me permets d’intervenir en tant que citoyen Port-Vendrais, sur les méthodes et pratiques de communication de la mairie de Port-Vendres, en particulier sur la page Facebook de la ville “Port-Vendres Ville”. Je considère que la page Facebook officielle de la mairie « Ville de Port-Vendres officiel » est assimilée par la jurisprudence administrative à une publication municipale à part entière qui affirme clairement le principe du respect du pluralisme à ce sujet.

Or, nous sommes quelques uns qui constatons que la mairie de Port-Vendres pratique sur la page Ville Officielle de Port-Vendres une forme subtile de censure des commentaires dont je fais parti, qui lui déplaisent selon l’auteur et même à ce jours 21 octobre 2022 un blocage total pour certains habitants dont je fais aussi parti.

Cette subtile censure prend la forme suivante : commentaires effacés ou interdiction de commentaires, mais aussi impossibilité d’aller sur la page Facebook de la Ville, ou de voir en direct le conseil municipal retransmis par la ville ce jour.

Je vous demande instamment d’intervenir en votre qualité de Préfet des Pyrénées-Orientales afin de faire cesser cette forme grossière de censure qui outre sa violence symbolique constitue également une atteinte à l’égalité de traitement entre administrés et qui bafouent les droits fondamentaux des administrés .Pour ce qui est des administrés cette censure est immorale, source d’une rupture d’égalité entre les administrés puisque le maire de Port-Vendres crée illégitimement deux catégories de Port-Vendrais : ceux qui ont le privilège de faire partie des administrés acceptés, qui ont le droit de s’exprimer et d’interagir avec la mairie ou entre eux, puis les autres administrés exclus des discussions publiques de la municipalité.

Quels sont les critères de sélection des administrés en termes de liberté d’expression admise par le maire de Port-Vendres? Pourquoi certains administrés sont toujours bloqués? A moins que le premier magistrat monsieur Grégory Marty ne puisse démontrer l’absolue nécessité ou le caractère répréhensible des commentaires des administrés bloqués ?”.

La réponse du préfet est arrivée et stipule, “Qu’un courrier est envoyé au maire de Port-Vendres, M. Marty, en lui rappelant qu’en vertu du principe de démocratie, il ne peut restreindre l’accès de la page Facebook officielle de la Ville (…)”.

J’attends que le Premier magistrat de Port-Vendres, maintenant qu’il en a reçu l’ordre, qu’il se conforme à la loi. À ce jour, malgré l’injonction du préfet, le Premier magistrat M. Marty persiste en se mettant hors la loi, au mépris même de ses concitoyens, puisque je suis et nous sommes toujours bloqués. Je n’ai donc pu voir le dernier conseil municipal de 8 ou 9 octobre 2022.

Le délai sera court pour que je réitère par lettre recommandée aux instances juridiques s’il le fallait, pour que la loi soit respectée. Il semblerait qu’en matière de démocratie pour le moins, ce ne soit la façon d’administrer du maire de Port-Vendres, qu’en est-il aussi de son conseil municipal… s’il est au courant ?

*Guy Torreilles citoyen port-vendrais (et président du MoDem66)