(Capture d’écran du tweet à l’origine de la polémique).

 

Le tweet date de ce jour (samedi 11 mars 2023) et a été écrit par une jeune prostituée sur le net, en réponse à une manifestation d’hier, vendredi 10 mars, durant laquelle il y a eu altercation entre abolitionnistes et pro-prostitution.

Des prostituées s’en sont prises à un groupe de féministes qui dénonçaient le proxénétisme et souhaitaient mettre en valeur les témoignages de survivantes de la prostitution ; les survivantes de la prostitution sont des femmes victimes qui en général sont âgées et ont vécu la traite d’êtres humains.

Il y a alors eu débat et les réactions violentes se sont enchaînées.

L’association Collectif CAPP a demandé que les témoignages de victimes soient publiés et nous avons eu comme réaction violente cette réponse insupportable : “Les survivantes de la prostitution sont victimes de leur bêtise et ont survécu à leur bêtise”

Il est à noter que Laurence Rossignol, elle-même, avait déjà été choquée par les propos des prostituées le 29 décembre 2022, sur Twitter, où déjà on a pu lire de la même organisation la phrase suivante : “Hausse de la prostitution des mineures… celles qui sont forcées représentent une minorité”.

Nous avons un groupuscule de femmes prostituées qui se braquent contre les témoignages de victimes pour les discréditer et ainsi éviter le débat politique.

Ce tweet d’aujourd’hui est très grave et sera certainement assujetti à une plainte des victimes de la traite d’êtres humains.

Depuis vingt-cinq ans je m’investi pour la lutte des droits de sortie de prostitution et les droits pour ces dernières en colère.

Ce tweet odieux est comme un lance-pierre jeté à ma figure pour me rappeler de manière anarchiste que la prostitution sous contrainte n’existe pas ! Ou plus ! Voilà où nous en sommes.

On banalise la prostitution au point de vouloir fermer la bouche des victimes de la traite d’êtres humains.

On tente de discréditer les victimes lesquelles, rappelons-le, représentent 85 % de la prostitution.

Jamais je lâcherai le combat. Je suis fils d’une victime, on voudrait me culpabiliser, en osant insinuer que ma maman est coupable…

 

Jimmy Paradis