La Chambre de Commerce et d’Industrie des Pyrénées-Orientales (CCI-PO) s’associe aux élus et aux forces vives du département qui s’indignent de la décision prise par M. Jean-Pierre Farandou, Président du Directoire de la SNCF, de réduire le nombre de trajets TGV entre les villes de Perpignan et de Barcelone.

En tant qu’acteur essentiel de l’activité économique sur le territoire transfrontalier, la CCI-PO rappelle que depuis 2014 elle n’a pas ménagé ses efforts pour connecter les deux métropoles catalanes et au-delà jusqu’à Madrid aux côtés notamment de l’agence de développement de Pyrénées Méditerranée Invest.

De nombreuses missions enclenchées par les CCI situées des deux côtés des Pyrénées ont permis de renforcer les liens, d’interconnecter plus efficacement nos plateformes économiques, d’augmenter substantiellement le nombre de passagers, et ce malgré une liaison ferroviaire souvent malmenée par des horaires peu attractifs pour assurer la continuité de ces développements.

A l’heure où notre situation transfrontalière est en plein boom, grâce à la mise sur rail de nombreux objectifs de coopération économique… la SNCF vient couper de façon unilatérale cet élan. Cela n’a aucun sens ! Cela est ressenti par bon nombre de chefs d’entreprise et d’investisseurs comme un coup de poignard dans le dos.

A l’heure où l’Ecole 42 ouvre grandes ses portes à l’international, avec des étudiants en provenance notamment d’Espagne, la SNCF coupe la dynamique. Cela est absurde.

La SNCF doit être un vrai partenaire, agir en conséquence, au service du territoire et des hommes, mais en aucun cas elle ne doit être un frein, obstacle en tout cas à notre développement économique, humain et environnemental.

Au contraire, nous avons besoin et nous sommes en demande d’un véritable Plan de Développement Ferroviaire.

C’est pour cela que la CCI-PO sera toujours aux côtés des collectivités locales et territoriales, des organismes consulaires, des institutions qui portent cette ambition, et qu’aujourd’hui nous insistons à notre tour pour inviter la gouvernance de la SNCF à revoir sa (mauvaise) copie.

En effet, à la CCI-PO nous sommes convaincus que les dirigeants de la SNCF n’ont pas mesuré l’impact violent, négatif, que leur décision va avoir, que celle-ci risque d’entraîner, sur certains secteurs de l’activité économique dans le département des Pyrénées-Orientales. Pour éviter ce désastre, la CCI-PO exhorte la SNCF à lancer la concertation avant d’arrêter définitivement le train en marche !

*Laurent Gauze, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie des Pyrénées-Orientales (CCI-PO), 2e vice-président de la communauté Urbaine Perpignan-Méditerranée Métropole (PMM)