Le Centre Méditerranéen de Littérature (CML) a dévoilé le jeudi 7 décembre, en présence du lauréat, le titre du livre de l’année : un roman sur les traces de Romain Gary.
Un certain M. Piekielny de François-Henri Désérable, élu Meilleur livre de l’année 2017 * par le CML  est une pépite, un roman au charme irrésistible. L’auteur a reçu son Prix jeudi dans le Salon Jaune de l’Hôtel Pams, rebaptisé cette semaine “Salon Jean d’Ormesson” (en hommage à l’académicien décédé en début de semaine à l’âge de 92 ans), devant une salle comble , en présence notamment de Michel Pinell, adjoint à la culture représentant le maire Jean-Marc Pujol, Hermeline Malherbe, présidente du Département, et du député de la 1ère circonscription des P-O, Romain Grau.
Tout part dans ce roman primé d’un voyage de Désérable à Vilnius, la capitale de la Lituanie où il se souvient que Romain Gary, unanimement reconnu aujourd’hui comme l’un de nos grands écrivains, a grandi avant-Guerre. Romain Gary raconte dans son livre le plus célèbre, La Promesse de l’aube, qu’il avait promis à son voisin d’enfance, un certain M. Piekielny, de parler de lui à tous les grands de ce monde qu’il rencontrerait une fois devenu célèbre.
Promesse tenue grâce à Désérable !  L’auteur  mène alors l’enquête : qui était ce M. Piekielny et que lui est-il arrivé ? Et c’est passionnant, non seulement parce que l’on a envie de connaître la clé de cette énigme mais aussi parce que son enquête est l’occasion pour lui d’évoquer le sort tragique des juifs de Vilnius massacrés pendant la guerre.
Cette cérémonie a également été l’occasion de  rendre hommage à Jean d’Ormesson qui vient de nous quitter. André Bonet, président du CML a raconté des anecdotes concernant les nombreux déplacements de l’académicien à Perpignan. François-Henri Désérable, qui connaissait était également l’ami de l’auteur de La douane de mer n’a pas manqué de dire son admiration :  « Il aimait écrire et lire, les échanges et les débats, les femmes et la bonne chère ; bref, il aimait la vie. Il était une source d’inspiration, y compris pour des gens qui ne lisent pas, ou trop peu ; ses écrits resteront et lui aussi, parce qu’on n’oublie pas un Immortel quand il est charmant. »
*Elu parmi une sélection de  sept meilleurs  romans de la rentrée littéraire : Nos richesses de Kaouther Adimi (Seuil) ; Un certain M. Piekielny de François-Henri Désérable (Gallimard) ; La disparition de Josef Mengele d’Olivier Guez (Grasset) ; Tiens ferme ta couronne de  Yannick Haenel (Gallimard) ;  La serpe de Philippe Jaenada (Julliard) ; Bakhita de Véronique Olmi (Albin Michel) et  L’art de perdre d’Alice Zeniter (Flammarion).