Des dizaines de boutiques sont à louer désormais dans le centre-ville de Figueres (environ 50 000 habitants). Du jamais vu !
En quelques mois, le centre-ville de Figueres (Figueras*) a considérablement perdu de son attractivité commerciale, à cause essentiellement du départ d’enseignes historiques (dont l’emblématique Zara) qui ont déménagé pour aller s’installer au “Gran Jonquera”, le centre commercial international qui lèche la frontière franco-espagnole avec sa cinquantaine de magasins qui abritent plus de trois cents marques avec des promotions et réductions toute l’année…
C’est pourtant tellement plus agréable de se balader dans les rues et sur les places historiques d’un Figueres au charme fou !
(Photos prises en fin d’après-midi, le vendredi 3 janvier 2025)…
Capitale de la comarque de l’Alt Empordà , située dans la province espagnole de Gérone, la ville est certes mondialement connue pour abriter le musée Salvador Dali et la plus grande forteresse d’Europe d’époque moderne (le château de Sain Ferran), mais jusqu’à il y a peu de temps encore elle était une source d’attractivité commerciale unique et prestigieuse pour nombre de résidents, essentiellement français, hibernant sur la Costa Brava, notamment.
Parmi les résidents francophones, installés “à l’année” surtout dans la baie de Roses (Rosas), beaucoup de Roussillonnais issus principalement de l’agglomération perpignanaise, pour lesquels Figueras (située à une vingtaine de kilomètres à peine du col du Perthus) constituait un lieu culturel et de shopping incontournable.
Vous l’aurez compris, le principal secteur d’activité est le tertiaire. Il y a deux ans encore, la restauration et les commerces (alimentaires, textiles…) représentaient plus de 75% de l’activité économique de la ville.
Or, l’ouverture du “Gran Jonquera” a considéralement redistribué les cartes et changé la donne. Au-delà du nombre impressionnant de locaux commerciaux qui sont actuellement à louer, ce sont les restaurants intra-mutros qui pâtissent d’un contexte pour le moins inquiétant. Certains établissements alimentaires auraient perdu jusqu’à la moitié de leur chiffre d’affaires. En cause : une baisse de la fréquentation spectaculaire.
L.M.