En collaboration avec l’Observatoire des Inégalités, le mensuel Alternatives Économiques a mis en évidence les communes les plus et les moins inégalitaires. Ce qui diffère du palmarès des villes les plus riches ou les plus pauvres…

La méthodologie retenue est la suivante : ce classement a été réalisé à partir des données fiscales de l’INSEE pour l’année 2009. A la source, on trouve les déclarations d’impôt sur le revenu. Les données portent sur les revenus avant impôts et prestations sociales, pour une personne seule. Ont été retenues que les 100 villes les plus peuplées de l’hexagone. L’indice de GINI, retenu ici, est un indicateur qui compare la répartition des revenus dans une commune à une répartition équitable. Plus il est proche de 1, plus les inégalités sont élevées ; plus il est proche de zéro, plus les inégalités sont faibles.

Cela donne, parmi les 100 plus grandes villes de France en 2009, selon le revenu médian pour une personne seule, en euros, les classements suivants…

LES 10 VILLES LES PLUS RICHES
– Neuilly/ Seine : 3 656 euros
– Boulogne-Billancourt : 2 508
– Rueil-Malmaison : 2 490
– Levallois-Perret : 2 429
– Versailles : 2 426
– Issy-les-Moulineaux : 2 360
– Antony : 2 350
РSaint-Maur-des-Foss̩s : 2 333
– Courbevoie : 2 306
– Clamart : 2 104.

LES 10 VILLES LES PLUS PAUVRES
– Roubaix : 786
– Aubervilliers : 886
– Saint-Denis : 980
– Sarcelles : 992
– Venissieux : 1 068
– Mulhouse : 1 091
– Calais : 1 107
– Pantin : 1 112
РB̩ziers : 1 124
– Perpignan : 1 140 euros.

Enfin, parmi les 100 plus grandes villes de France les plus et les moins inégalitaires de France, toujours en 2009, selon l’indice GINI…

– LES PLUS INÉGALITAIRES : Neuilly/ Seine et Paris… Roubaix… Béziers, Perpignan et Nîmes… Mulhouse… Strasbourg et Lille… et Marseille.

– LES PLUS ÉGALITAIRES : Saint-Nazaire… Pessac… Quimper… Anthony… Brest, Cholet, Dijon, Noisy-le-Grand et La Seyne-sur-Mer.

C’est donc à la ville de Saint-Nazaire, près de Nantes, que revient la palme de l’égalité. Elle se situe certes en bas de l’échelle des niveaux de vie de l’échantillon retenu ici, avec un niveau médian peu élevé, de l’ordre de 1 450 euros mensuels. Mais le niveau de vie des 10% les plus démunis (520 euros), comme celui des 10% les plus riches (2 700 euros), y est aussi moins élevé qu’ailleurs.
Les deux autres villes qui suivent sont Pessac, près de Bordeaux, et Anthony en banlieue parisienne, mais avec un profil tout à fait différent : toutes deux figurent en effet dans le haut de la hiérarchie des revenus.