Deux interventions simultanées ont été entreprises dans le lit de la Têt et sur ses rives, du pont de la SNCF au pont de la RD82
Il s’agissait en premier lieu d’une opération de gestion de la végétation de bordure de rivière. En effet, selon la réglementation, les arbres de plus de quatre mètres de haut pouvant devenir des embâcles en cas de crue ont été coupés. Ils ont ensuite été évacués pour être recyclés par une entreprise de la région fabricant de la pâte à papier. Toujours dans cet objectif de lutte contre les inondations, une action importante de recentrage du cours d’eau a été opérée. Ayant pour but de mieux maîtriser le débit du fleuve, deux bancs de sable ont été redessinés pour l’encourager à évoluer vers un écoulement plus central. La forme de ces deux bancs permet, en outre, de réduire deux phénomènes locaux d’érosion en rive gauche.
Les travaux de gestion de la Têt dans la traversée de Perpignan viennent de s’achever. Au-delà du paysage bucolique du fleuve qui est redécouvert, ces travaux portés par le Syndicat Mixte de la Têt Bassin Versant (SMTBV) et Perpignan Méditerranée Métropole (PMM) ont été réalisés dans l’objectif de prévenir le risque inondation. Il s’agit également de préserver le fleuve et ses abords d’un point de vue écologique.
Le deuxième objectif majeur visé par ces travaux était d’améliorer l’état écologique du fleuve, notamment par l’élimination des plantes invasives. Ainsi, le broyage des cannes de Provence venant concurrencer directement le développement de végétaux adaptés et autochtones, laisse place aujourd’hui au développement de cette végétation permettant de stabiliser les rives (cépées de saules, roselières, frênes, aulnes, ormes, etc.).
Enfin, ces travaux ont démontré l’importance que constitue le corridor écologique de la Têt, s’agissant d’un écrin de nature au coeur de la ville. Ce dernier permet à la faune (sangliers notamment) de passer de Saint-Estève à Bompas par un couloir naturel. Une opération de ramassage des déchets réalisée par l’ESAT de l’association Sauvy de Bompas, mandatée sur le site par Perpignan Méditerranée Métropole, a alors permis de parfaire la fin des travaux avec plus de 1,4 tonnes de déchets collectés.
Ces travaux initiés par PMM et d’un montant de 200 000 € ont été mis en oeuvre par le SMTBV, compétent depuis le 1er janvier dernier en matière de Gestion des Milieux Aquatiques et la Prévention des Inondations (GeMAPI). Francis Clique, Vice-Président chargé de la gestion de l’eau et de l’hydraulique à la communauté urbaine et Richard Puly-Belli, Président du syndicat, précisent que la suite à donner aux travaux sur la Têt dans Perpignan consistera à intervenir plus régulièrement avec des actions spécifiques moins lourdes. Celles-ci seront réalisées en suivant un plan de gestion multi partenarial, construit pour englober toutes les problématiques du fleuve. À terme, c’est une réappropriation du fleuve par ses habitants qui est visée.