Hommage de la commune de Collioure à Agnès Lassalle, professeure d’espagnol, assassinée dans son activité à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), en ouverture de la séance du Conseil municipal du 28 février 2023

 

“Buenos dias a todos, sentaos.” Cette phrase était la salutation quotidienne d’Agnès Lassalle à ses élèves. Agnès, professeur d’espagnol à Saint- Jean-de-Luz, était une enseignante respectée, qui a consacré sa vie à l’éducation et à l’amour de la langue et de la culture espagnole. Elle est morte à cinquante-deux ans, poignardée par un de ses élèves.

“C’est un jour triste pour l’Education nationale, c’est un jour triste bien sûr pour cet établissement”, a ajouté le ministre de l’Éducation Nationale, Pap Ndiaye, en visite dans ce lycée Saint-Thomas-d’Aquin de Saint-Jean-de-Luz, le 22 février, quelques heures après le drame.

Le meurtre d’Agnès Lassalle a choqué tout le monde dans la communauté éducative et bien au-delà.

Un lycée privé, sans histoire, qui bénéficie d’une bonne réputation, une salle de classe comme les autres, un « bon » élève dont on ne connait pas vraiment les motivations et cette violence qui désanctuarise l’Ecole encore un peu plus dans une société en perte de repère.

“Elle était passionnée par son travail et adorait partager sa passion avec ses élèves. Elle incarnait tant « le professeur » qu’elle en est morte, a rappelé le maire de Collioure, Guy Llobet. Depuis le tragique assassinat de Samuel Paty, il semblerait qu’après les fonctionnaires de police, des impôts ou encore de pôle emploi, les enseignants sont désormais victimes d’une désagrégation de la société française et de ses valeurs”.

Et de poursuivre : “C’est avec une profonde tristesse que nous rendons hommage à Agnès Lassalle, cruellement assassinée dans l’exercice de son métier. Agnès était une enseignante passionnée, dévouée et aimée de ses élèves, collègues et amis”.

Les élèves se souviendront toujours d’elle comme d’une enseignante qui les a aidés à grandir et à apprendre. Tous s’accordaient à dire qu’elle avait consacré sa vie à l’enseignement et avait inspiré à de nombreux jeunes l’amour de la langue espagnole. Elle est morte à cinquante-deux ans, poignardée par un de ses élèves : “Nous pensons à elle, à sa famille, à ses élèves, à ses collègues. Disons lui adieu avec ses quelques vers d’Antonio Machado.

Y cuando llegue el día del último viaje,

y esté al partir la nave que nunca ha de tornar,

me encontraréis a bordo ligero de equipaje,

casi desnudo, como los hijos de la mar”.

Le maire a demandé au Conseil Municipal et au public présent de se lever et de respecter une minute de silence.