L’autre jeudi, dans le secteur du boulevard Jean-Bourrat, à Perpignan, une octogénaire a été agressée à son domicile, selon un scénario inhabituel…

 

Un autre jeudi, en rentrant chez elle, à l’angle de la rue Jean-Racine et du boulevard Jean-Bourrat, à Perpignan, l’octogénaire se sent suivie. Chaque fois qu’elle revient à son domicile, elle a pris l’habitude de se méfier, de se retourner à plusieurs reprises, avant de glisser la clé dans la serrure de la porte de sa maison.

Ce jeudi-là – l’importance du jeudi n’est ici pas anodine -, elle est accostée par un individu qui lui demande de l’argent, avec insistance certes, mais sans menace verbale ou physique, pour rentrer en Espagne. Il lui fait un tel baratin qu’elle finit par céder en lui donnant dix euros pour être tranquille. Et basta !

Le jeudi d’après, il y a donc une dizaine de jours de cela par rapport à aujourd’hui, le même individu se pointe à sa porte, après l’avoir guetté de loin car la dame ne s’était aperçue de rien.

A peine entre-t-elle chez elle qu’il a pousse et qu’elle se retrouve avec lui dans sa maison.

“Il me fait un baratin terrible, racontera-t-elle aux enquêteurs. Il m’explique que son père est propriétaire de magasins à Barcelone, etc.-etc., qu’il souhaite simplement me faire un cadeau pour me remercier de lui avoir donné 10€ la fois d’avant. Je venais à peine d’arriver chez moi, mon sac d’où javais sorti mon trousseau de clés était encore ouvert. C’est là qu’il s’est servi en me subtilisant 60€ que j’avais dans mon sac. Vous parlez d’un cadeau qu’il m’a fait !”.

Avant d’aller porter plainte, l’octogénaire a attendu plusieurs jours “tellement j’étais traumatisée”.

“Le problème c’est que dans ce quartier historique de la ville il n’y a plus de police de proximité. Dans l’intra-muros, dans l’hyper-centre de Perpignan, certes la Police est visible, on voit les policiers, mais dans mon quartier, pourtant très fréquenté, peuplé, il n’y a plus de policiers… On a fermé les commissariats de la place Cassanyes, de la place Molière… Et La Cigale, dans tout ça ? Il y a de quoi déchanter. Je voudrais quand même féliciter la dame qui m’a reçue pour déposer ma plainte, je suis tombée sur une policière qui a pris le temps de m’écouter, pendant plus d’une heure. C’est déjà rassurant”.

 

L.M.