Ophélie Mafray et Christophe Pla à l’entrée de leur cave à tapas, “Plancha Mama” (tél. 04 68 37 78 23*), située place Gambetta, dans le centre historique du village d’Argelès-sur-Mer, le dernier-né des lieux de gourmandises que les amateurs du genre culinaire ont déjà pris d’assaut ! Une enseigne à peine changée – c’était l’ex Cabane du pêcheur fondée par la sublime Carine – et déjà une adresse très courue des Argelésiens… ainsi que de nombreux Anglais installés dans les Albères.
De l’intérieur…
…à l’assiette, l’une des suggestions de “Plancha Mama” parmi les plus appréciées en amuse-gueule d’apéritif-dînatoire : le Pan chèvre frais aux anchois de Collioure (Maison Roques).
“Plancha Mama”, c’est avant-tout un duo incontournable connu, reconnu et très apprécié des autochtones. Un tandem de choc ! C’est Christophe Pla, un Argelésien de génération en génération. Il a travaillé sur l’ensemble du territoire communal, de feu la Bodega de Roberto – qui a laissé la place à un restaurant asiatique il y a de cela déjà deux décennies, face à l’Office de tourisme -, au centre-plage, jusqu’au célèbre et emblématique bar-restaurant le Menja Aqui, dans le hameau mythique du Racou, en passant par le brasseur local le plus titré et récompensé à l’international, Casa Cap d’Ona …sans oublier son non moins célèbre acolyte, ami d’enfance, du Sélect Aïoli. Ophélie Mafray, de son côté, a été directrice de camping pendant dix ans, passant par Argelès-sur-mer et Collioure, voyageuse dans l’âme et Perpignanaise.
Ophélie et Christophe ont décidé, pour notre plus grand bonheur, et plaisir, de faire bande à part sur l’échiquier culinaire local, en se démarquant na-tu-rel-le-ment, en combinant leurs talents afin de séduire, voire de créer, une nouvelle clientèle.
Pour ce faire, ils se distinguent notamment par le choix de leurs tapas : moules, calamars, Poulpe… en passant par les chorizos, le ribs ou encore les artichauts, la planche trilogie de jambon ibérique (un trésor gourmand !)… “tapas simples et sans prétention”, reconnaissent-ils, insistent-ils même. Et pour cela, ils n’utilisent que des produits de saison et locaux. Essentiellement. “Nous privilégions le fait-maison au maximum et les circuits-courts”. Simple et très bon.
Leur cuisine-tapas, les recettes, ont certes des accents ibériques (re)connus, mais c’est leur touche à elle et à lui, à eux, qui fait toute la différence ; la tendance est dans la nuance. S’il le fallait, s’ils tenaient un buron sur l’Aubrac ou un chalet-palace sur les sommets de Haute-Savoie, ils seraient capables à inscrire huîtres et langoustes-au-saké au menu du jour ! Et, vous pariez combien, tout le monde s’y rendrait en famille ou entre amis, en pèlerinage.
Mais là n’est pas leur objectif. Depuis la place Gambetta, ils jouent – avec brio et succès – la carte de la simplicité. Ici, là , pas d’oursins-à -la-gelée-d’eau-de-mer au menu, mais cela ne les empêche nullement de concocter des tapas inhabituelles, dans leur Royaume encastré dans une Cave, dans un climat bistrot, à partir d’initiatives originales et de produits d’exception.
Cette démarche, innovante, insolite, originale, envoûtante, à partir de plats simples, voire modestes, de belles surprises, cette attractivité imaginée telle une table familiale, tel un comptoir pour adepte de produits locaux, dans un commerce qui de l’extérieur “ne paye pas de mine”, se retrouvent, se déroulent, comme un fil rouge, jusque sur leur carte des vins. Evidemment des vins natures, des bières artisanales locales, nationales et internationales. A consommer** sur place mais également à emporter.
Le tout, dans une ambiance “à la bonne franquette, comme à la maison”, et ils y tiennent. Par-dessus tout. Toutes et tous. Ce n’est pas pour rien que l’endroit est vite, comme on dit, devenu à la mode.
L.M.
*”Plancha Mama” : ouvert tous les jours, midi et soir, du jeudi au lundi (dimanche compris) ; 11H Ã 15H et 19H Ã 22H.
**L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.