Enorme succès pour le film « Parfois il pleut » qui revient sur l’Aiguat de 1940. Ils étaient plus de deux cent cinquante à battre le pavé sous la pluie fine pour accéder à la salle de cinéma du casino
La multiplication des évènements climatiques désastreux, le récent exemple de Valence avaient semble-t-il ravivé le souvenir mille fois transmis de la catastrophe locale.
Le film, exigeant et sobre, porte à l’excellence l’art du documentaire et mêle avec bonheur images d’archives édifiantes, commentaires de scientifiques, d’élus locaux et de services de l’Etat. Le focus s’éloigne pour embrasser les cataclysmes jumeaux de l’Agly, de la tête, de la Muga, du Fluvià et du Ter et permet de prendre la mesure d’une goutte froide située à l’à -pic des Pyrénées. L’occasion aussi de tordre le cou à la légende de l’Avellanosa qui n’a été, après le drame du jeudi 17 octobre, qu’un épiphénomène, masquant la tragédie de l’usine électrique de la Llau qui contribua tant à libérer les flots furieux de la Comelade.
Après chaque projection le réalisateur Arnaud Brugier, le géomorpholoque Gérard Soutadé, Marie Costa et Bernard Remedi ont répondu aux questions du public. Marie Costa a mis en avant l’existence du Plan Communal de Sauvegarde et ses grands axes mais s’est déclarée inquiète face à un autre phénomène, celui des glissements de terrain dont le Salt del Bau ou Pagris ont pu être le Théâtre cette année.
Le public, composé d’Améliens, d’habitants de la vallée mais aussi de curistes, a courageusementpatienté, qu’il en soit chaleureusement remercié.