(Communiqué)

 

 

 

-“Depuis quelques années, les constructions de logements fleurissent à Argelès-sur-Mer et défigurent la commune. Le maire (NDLR Antoine Parra) et son équipe refusent d’en assumer la responsabilité ; pour eux, c’est le PLU (Plan Local d’Urbanisme), le préfet, la loi, qui les obligent à signer tous les permis de construire, laissant ainsi un « boulevard » aux promoteurs qui ne font qu’appliquer ce que le maire leur autorise.

Et pourtant, le PLU, élaboré et rédigé par le maire, est entièrement sous sa responsabilité. Le PLU d’Argelès-sur-Mer aurait dû être plus protecteur et intégrer les gardes fous nécessaires, dans le respect de la loi, pour préserver les zones pavillonnaires, les servitudes sociales, les équipements publics, les coulées vertes, les contraintes de construction (hauteurs, surfaces, prospects…), … au travers notamment des Orientations d’Aménagement et de Programmation.

Dans cette période où la ressource en eau va devenir un problème majeur, aucune projection sérieuse sur ce sujet, n’a été réalisée. Cette question est totalement occultée et par conséquent l’approvisionnement en eau de tous les Argelésiens et Argelésiennes.

Enfin, le PLU n’offre aucune vision à long terme pour la ville, aucune perspective d’aménagement cohérent pour les années à venir, rien sur la sobriété foncière.

D’autres maires ont su tirer les enseignements de la situation et écouter leurs administrés, par exemple en gelant les permis de construire dans un réflexe de précaution. A Argelès, rien de cela et le mécontentement des habitants s’exprime de plus en plus fortement !

Pourtant, lois et règlements posent le principe de concertation de la population et d’une « acceptation sociale » des programmes urbanistiques visant à la densité, notamment dans des quartiers résidentiels déjà bâtis qui se trouvent dénaturés. Nous en sommes très loin, et aujourd’hui, des habitants, individuellement ou regroupés en collectifs ou associations, réagissent, font part de leur exaspération et mènent des recours contre ces projets.
Pour qui sont ces nouvelles constructions ? Le maire met en avant la nécessité de loger les Argelésien(ne)s. C’est faux ! avec un prix au m2 de 4 000 à 6 000 €, ces logements ne répondent pas aux besoins de la population locale, mais servent majoritairement la spéculation et l’acquisition de résidences secondaires, vides 9 mois de l’année. Et les Argelésien(ne)s doivent se loger ailleurs.

Pourquoi cette obstination du maire et de son équipe municipale ? Cette volonté de bétonner est irresponsable et dangereuse pour Argelès.

Élus d’opposition, notre groupe s’est exprimé à plusieurs reprises sur cette dérive inacceptable. Nous avons proposé de lancer très vite une modification simplifiée du PLU, avec des règles précises pour empêcher les dérives actuelles. Plusieurs mois se sont écoulés depuis et rien de cela n’a été présenté par la municipalité, malgré l’engagement oral du maire en conseil municipal. La seule modification du PLU proposée concerne le port, pour autoriser la création d’un nouveau bassin (encore du béton), inutile et coûteux, destiné à accueillir des bateaux encore plus gros au détriment de la biodiversité et de la pérennité de la plage du Racou.

Convaincus qu’une politique alternative est possible, nous continuerons à défendre l’intérêt de tous les Argelésien(ne)s et à tout faire pour sauvegarder la qualité de vie et l’âme de notre commune, pour ses habitants et les générations qui leur succéderont”.

 

Charles Campigna, Patricia Nadal et Guy Esclopé
Conseillers municipaux d’Opposition Ville d’Argelès-sur-Mer