Suite à notre demande d’explication, Renaud BOISVERT, ancien Directeur du Centre de Gestion des Pyrénées-Orientales, conseiller municipal socialiste d’Argelès-sur-Mer, fidèle parmi les plus fidèles de Jean CARRèRE et Pierre AYLAGAS, deux anciens maires d’Argelès-sur-Mer, nous a transmis le texte suivant :
“Mardi 19 septembre, Antoine PARRA (NDLR, maire PS d’Argelès-sur-Mer) m’a informé de sa décision personnelle de s’occuper directement du camping municipal d’Argelès-sur-Mer. Ce qui entraîne mon dessaisissement immédiat de cette responsabilité en tant qu’élu.
Je lui ai fait part de mon désaccord et de l’erreur, qu’à mon sens, il commettait.
J’ai, depuis, pris connaissance d’une réunion me concernant à l’initiative d’Antoine PARRA avec quelques élus, le 18 septembre. Je n’ai pas été invité à cette réunion.
Il a été relaté des éléments à mon sujet qu’aurait avancé Antoine PARRA ce lundi-là .
A aucun moment il n’en a fait état au cours de notre courte rencontre du mardi.
Je suis donc amené à exprimer mon point de vue.
En aucun cas je ne ferai de déclaration publique sur ce qui se passe en interne au sein de la majorité municipale dont je suis membre.
J’agis dans le groupe municipal pour que tout le programme présenté au suffrage des argelésiens en 2014 soit mis en chantier. Le cadre de l’action est simple. C’est celui des missions et délégations qui ont été confiées par Pierre AYLAGAS notre tête de liste en 2014, sans qui nous aurions eu beaucoup plus de mal à être élus. Ces missions ont été arrêtées après les discussions et les accords écrits et publics passés entre tous les membres de la majorité municipale en mars 2014. C’est le point d’équilibre incontournable qui nous permet de travailler ensemble pour le seul intérêt de la commune pendant ce mandat 2014/2020.
Le bilan global du travail des élus de ce mandat sera à porter au compte de l’équipe sortante élue en 2014 . Il sera temps de préparer en 2020 le futur mandat avec les femmes et les hommes intéressés.
S’agissant du camping municipal “Le Roussillonnais”, il va sans dire que tout ce qui a été effectué depuis 2014 a toujours été voté, après débats, à l’unanimité tant à son conseil d’exploitation qu’au bureau municipal puis au conseil municipal. Il est aussi arrivé que nos collègues de l’Opposition municipale approuvent notre démarche.
Quel est son bilan depuis 2014 où j’ai porté avec enthousiasme, jusqu’à la semaine dernière, la responsabilité politique avec la confiance de mes collègues ?
En quelques mots, je confirme, nous avons réussi ensemble la gageure d’améliorer le niveau de l’offre proposée aux clients, de rester un camping accessible à tous et de mettre de l’ordre dans les finances en recentrant toutes les dépenses du camping sur son seul budget autonome, tout en faisant évoluer fortement les recettes versées à la commune soit de 240 000 euros en 2013 à 410 000 euros en 2016. Le tout en dégageant un bénéfice net en fin d’année comptable 2016. Nous y avons volontairement investi car il n’y a pas d’autre choix quand on travaille dans un champ commercial fortement concurrentiel. Non seulement en matériel, mais aussi et surtout avec les femmes et les hommes qui y travaillent et sans qui rien n’aurait été possible.
Par ailleurs j’entends aussi la petite musique de ceux qui me reprochent mes choix amicaux . Si certains en sont là , ça les regardent.
Pour ma part, je fais partie de la majorité municipale élue autour de Pierre AYLAGAS dans la continuité d’esprit de son prédécesseur Jean CARRèRE. Une fois débattues en bureau municipal j’ai voté avec mes collègues pour toutes les délibérations proposées par la majorité municipale.
Ce qui n’obère en rien ma liberté de penser et donc de choisir mes amis, Charles CAMPIGNA compris. Si on me connaît bien je ne suis pas de ceux qui ont des amitiés de façade selon les intérêts du moment.
Dans le même ordre d’idées, et même si ce n’est plus à la mode aujourd’hui, j’assume mon engagement socialiste au PS depuis 40 ans, j’ai commencé jeune. S’il peut m’arriver d’être choqué par des attitudes et méthodes de quelques “camarades” et si je regrette vivement l’accoutumance de ces dernières années à la prégnance des puissances de l’argent ; je crois fondamentalement à une société laïque, humaniste, tolérante, assise sur les lois de la République, qui valorise l’éducation, la culture, la santé pour tous et qui encourage le travail et l’activité économique en tentant de répartir ses fruits entre tous.
Ainsi depuis 2014 il m’est aisé de m’engager et de travailler, en respectant les différences de chacun de mes collègues élus, au conseil municipal d’Argelès-sur-Mer qui est la commune où j’ai choisi de vivre avec ma famille”.
Renaud BOISVERT.