Une semaine après le référendum d’autodétermination, entre 350 000 (selon la police locale catalane) et 1 000 000 de personnes se sont rassemblées à Barcelone, ce dimanche 8 octobre, pour protester contre l’indépendance de la Catalogne.

Selon un reportage (un extrait ici) signé de la journaliste Isabelle PIQUER pour le quotidien français LE MONDE : Une marée de drapeaux espagnols a envahi, dimanche 8 octobre les rues du centre de Barcelone, du jamais vu. D’habitude se sont plutôt les « esteladas » (les « étoilées ») le symbole des indépendantistes, qui colorent les grandes manifestations de la capitale catalane.

Sous le soleil resplendissant d’une belle journée d’automne, des centaines de milliers de personnes – 350 000 selon la police municipale, 900 000 selon les organisateurs – ont rempli les principales artères de la métropole pour manifester contre l’indépendance et le gouvernement de Carles PUIGDEMONT.

Une semaine après le référendum d’autodétermination organisé par l’exécutif catalan le 1er octobre, celle que l’on appelle parfois la « majorité silencieuse » a voulu faire entendre sa voix en faveur de l’unité de l’Espagne. Aux cris de « l’Espagne unie ne sera jamais vaincu », « Vive la Catalogne », mais aussi « PUIGDEMONT en prison », elle a demandé un « retour au bon sens », le slogan du rassemblement.

Celui-ci avait été convoqué par l’organisation anti-indépendantiste, Société civile catalane, soutenue par les conservateurs du Parti Populaire et les centristes de Ciudadanos. Les socialistes, sans y participer officiellement, ont appelé leurs militants à les rejoindre.

« La Catalogne n’est ni le Kosovo, ni l’Algérie »

Sur la tribune, les deux principaux intervenants, Mario VARGAS LLOSA, l’écrivain péruvien nationalisé espagnol, et Josep BORRELL, l’ancien président du parlement européen et ancien ministre de Felipe GONZALEZ ont eu des paroles très dures envers les indépendantistes qui « veulent réduire la Catalogne à un pays du Tiers-monde » a notamment déclaré M. VARGAS LLOSA.

« La Catalogne n’est ni le Kosovo, ni la Lituanie, ni l’Algérie, a renchéri M. BORRELL. La Catalogne n’est pas une colonie. » Et d’ajouter « aucune multitude n’est au-dessus de la loi ».