Cerbère: salariés, population, élus locaux ont apparemment gagné mais…

Nicolas Garcia, secrétaire départemental de la Fédération du PCF’66, maire d’Elne, communique :

“En apparence nous avons gagné et en plus, toujours en apparence, la victoire est totale. L’Association pour les Soins en Côte Vermeille et Vallespir (ASCV) et par délégation l’Union Sanitaire et Sociale de l’Aude et des Pyrénées (USSAP), sont déboutées par l’ARS dans leur projet de transfert d’activités sur l’hôpital de Perpignan et ce, sur les trois sites Cerbère, Banyuls sur Mer et Arles sur Tech.

Les luttes, l’action des élus dont je fais partie (j’ai publié sur ce blog les deux rapports qui ont mis en éveil les salariés), l’intervention du député Pierre Aylagas, l’engagement des populations, ont donc porté leurs fruits. P

ersonne ne doit gâcher son plaisir, toutefois, sans vouloir être oiseau de mauvais augure, nous devons tous rester vigilants. En effet, nous n’arrivons pas à faire dire à la ministre et à la directrice de l’ARS que cette décision est ferme et définitive quant au maintien de toutes les activités in situ, dont il faut rappeler que c’est la seule garantie de pérennité de ces structures. Jugez par vous-même, l’Agence Régionale de Santé précise dans sa décision n° 2118 du 29 avril 2013 : “Considérant que le dossier justificatif présente des insuffisances, car il n’apporte pas de descriptif du fonctionnement des structures regroupées (…) Considérant que le dossier ne permet pas de vérifier si l’ensemble des conditions techniques de fonctionnement de l’activité des soins de suite et de réadaptation seront respectées, décide de rejeter la relocalisation”. En clair, sur le fond, ce n’est pas le transfert qui est remis en cause mais la qualité du dossier. A coup sûr, nous aurions préféré un cinglant :” L’idée de transfert est définitivement rejetée et le maintien in situ de toutes les activités ne peut être remis en cause”.

D’ailleurs Patrick Rodriguez (directeur de l’USSAP) ne s’y trompe pas quand il affirme: “ce n’est pas un rejet sur le fond”. Ce dernier annonce qu’il va demander au conseil d’administration du 6 mai la possibilité de faire un recours de cette décision de l’ARS, il prétend être serein et croire malgré tout en l’avancement de ce dossier. Voilà sans doute qui justifierait une nouvelle mobilisation sur place le 6 mai, jour du Conseil d’administration qui au fond pourrait décider d’abandonner totalement et définitivement le projet de délocalisation”.