Alexandre Bolo, membre-fondateur de Génération Perpignan, nous communique avec prière d’insérer :

“Suite au feu vert donné par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, de la suppression des lits de rééducation sur la Côte Vermeille et dans le Vallespir, je ne peux m’empêcher de réagir. Ayant travaillé sur ce sujet comme attaché parlementaire de l’ancienne députée de la circonscription concernée (NDLR, Jacqueline Irles, UMP, maire de Villeneuve-de-la-Raho), nous étions parvenu à des résultats positifs en faveur du maintien des centres de santé ! Il est triste de voir cette énergie réduite à néant. Avec quatre parlementaires PS, on aurait pu espérer être épargnés des effets néfastes de la politique gouvernementale… Et pourtant…

Il semblerait que notre cher député socialiste de la 4ème circonscription (NDLR, Pierre Aylagas, maire d’Argelès-sur-Mer) se soit réveillé un peu tard concernant la sauvegarde des centres de santé de la côte vermeille et d’Arles-sur-Tech.

C’est pourtant un dossier sur lequel son prédécesseur Jacqueline Irles avait mouillé la chemise et dont il aurait dû s’emparer dès son élection en juin 2012. Une fois de plus, ce sont les habitants des cantons hors agglomération qui vont pâtir de cette délocalisation…

La ministre de la santé Marisol Touraine avait pourtant prévenu en décembre dernier le vice-président de la communauté de communes Albères/ Côte Vermeille qu’une éventuelle  réouverture de ce dossier serait conditionnée à l’existence de propositions concrètes pour la reconstruction des deux sites vétustes de Banyuls-sur-Mer et Arles-sur-Tech. Avant d’émettre pour conclure qu’elle souhaitait que ce dossier soit approfondi…

Quelles ont été les propositions de Monsieur Aylagas ? Le couperet était-il déjà tombé pour le centre Bouffard Vercelli de Cerbère et qu’a-t-il fait pour défendre ce dossier crucial sur la 4ème circonscription…?

À titre de rappel encore, la députée Jacqueline Irles avait obtenu le maintien des centres de santé après de longues négociations avec Roselyne Bachelot dans un premier temps puis avec son successeur au ministère de la santé, Xavier Bertrand, donnant ainsi lieu au groupement des trois centres de santé historiques en une association unique l’ASCV ( association santé en côté vermeille )
L’élu argelesien manquerait il d’influence auprès des instances nationales ?

Aujourd’hui, force est de constater que l’on se dirige vers un business de la santé au détriment d’un vrai service public…

Il aura fallu à peine plus d’un an de joug socialiste pour que l’on passe d’un impératif de qualité et de sécurité à une volonté de réduire les coûts à tout prix … au détriment de toute une partie d’un territoire et des malades eux- mêmes !

Même si Perpignan peut se réjouir d’accueillir au sein de son hôpital ces lits de rééducation, n’oublions pas que les zones géographiques choisies initialement pour ces centres de santé ne l’étaient pas au hasard: Tout d’abord l’oxygène iodé de la côte rend moins vulnérable à la douleur et au stress, adapté donc aux affections du système nerveux traitées à Bouffard Vercelli.

De plus, l’air marin micro-algué contient cent fois moins de germes que celui des villes, idéal pour les affections cardiovasculaires traitées au centre Hélio marin de Banyuls-sur-Mer.

Enfin, chacun connaît les bienfaits de l’air du Vallespir, quasiment dépourvu d’acariens puisque situé en altitude… le château bleu d’Arles-sur-Tech est donc adapté pour soigner les allergies et les gênes respiratoires.

Juste du bon sens en somme…

Il faut désormais lancer une Alerte rouge pour la sauvegarde de nos cures thermales! Notre “armée” de parlementaires doit être vigilante concernant le maintien du taux de remboursement à 65% des cures thermales dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2014. Une baisse de celui-ci  (tel que cela avait failli être le cas en 2009) ou un déremboursement, pourrait porter un coup fatal aux activités thermales du Vallespir et du Conflent, zones subissant déjà la crise de plein fouet.

Voyons si la “conférence de presse panique” de cet après-midi répondra aux questions que chacun à le droit de se poser suite à cet arbitrage ministériel…”.