(Vu sur la Toile)

 

Yannick Jadot chahuté lors de la manifestation anti-bassines dans les Deux-Sèvres, sa voiture vandalisée
(Nelson Getten, avec Juliette Desmonceaux РR̩daction BFTMV)

L’élu écologiste a vécu un déplacement houleux à Sainte-Soline (département des Deux-Sèvres), où des manifestants ont organisé samedi une manifestation contre un bassin de rétention d’eau. Il a notamment été visé par des tags insultants

 

 

BFMTV.- Yannick Jadot n’était pas le bienvenu pour tout le monde dans les Deux-Sèvres. Alors que des manifestants écologistes étaient mobilisés samedi à Sainte-Soline pour tenter de bloquer le chantier d’une réserve d’eau, l’ancien candidat à la présidentielle a été chahuté par la foule et a vu sa voiture être vandalisée.
Un discours sous les sifflets
En fin de matinée, les sifflets pleuvent lorsque Yannick Jadot monte sur scène. Sous les huées, le député écologiste s’exprime malgré tout pendant plusieurs minutes, condamnant, comme les manifestants, la bassine de rétention d’eau installée dans les Deux-Sèvres. Mais son discours ne fait pas mouche.

“Ce sont les mobilisations”, lâche-t-il, fataliste, au micro de BFMTV, après avoir pris la parole. “Il y a un sentiment global de défiance de la politique, alors qu’on se bat”, déplore-t-il.
Peu après, le porte-parole du NPA Philippe Poutou est pourtant largement applaudi par les manifestants, après avoir prononcé un discours aux accents radicaux.

 

Interpellé par des manifestants

 

La défiance continue ensuite à l’égard de l’ancien candidat à la présidentielle. Alors que Yannick Jadot est interviewé par l’un de nos journalistes, plusieurs militants vêtus de noir et se disant de l’ultra-gauche interpellent le député.

“On ne lutte pas contre les même projets”, lancent-ils, en réponse à l’élu qui avançait que ces militants et lui étaient à Sainte-Soline “pour lutter tous ensemble”.
“Vous étiez-là, il y a cinq ans?”, réplique Yannick Jadot, visiblement agacé.
Sa voiture taguée
Aux environs de 13H, juste avant le début de la manifestation, l’écologiste quitte les lieux, mais n’est pas au bout de ses surprises puisqu’il découvre l’inscription “crevure” peinte, en larges lettres blanches, sur les deux flancs de la voiture qu’il a empruntée pour venir sur place.

Le député EELV constate les dégâts, visiblement stupéfait. Auprès de BFMTV, il déplore “ceux qui jouent la division en permanence”. “Ça ne gagne rien”, estime-t-il, l’air irrité.
Le véhicule, loué par le député écologiste Charles Fournier, avait transporté les deux élus sur les lieux de la manifestation.

De son côté, Charles Fournier estime ne pas se sentir visé par l’insulte. “Il n’y a aucune raison. Je suis engagé dans ces combats, député NUPES, gauchiste”, assure-t-il. “Je suppose que ça concernait (Yannick Jadot)”, juge-t-il. “Je ne suis pas proche de (lui)”, tient-il à préciser. Yannick Jadot repart de son côté, concluant un déplacement houleux pour l’écologiste.

 

Rousseau l’appelle à “retrouver une écologie de combat”
Invitée ce dimanche de “BFM Politique”, Sandrine Rousseau a estimé que ce tagguage “ne fait pas tellement avancer le débat”. “Mais, ceci dit”, a nuancé la députée de Paris, “je pense aussi qu’il faut que Yannick Jadot entende que là, on a besoin d’aller et de retrouver une écologie de combat qui a été l’écologie pendant des années”.
“Je pense qu’il paye la manière dont il présente l’écologie, (ça) interroge des manifestants qui, eux, s’engagent pleinement dans ces luttes-là”, a encore considéré l’adversaire malheureuse de Yannick Jadot lors de la primaire écologiste de 2021.