Nous publions ci-dessous la réponse de Nicolas Garcia (PCF’66), membre du conseil d’administration du SDIS*, vice-président du Département des P-O.

 

Yves Barniol a perdu son sang-froid et publie des semi-vérités dans un communiqué politicien contre Annie  Pezin, présidente de notre groupe au conseil municipal. Dans la déclaration mise en cause, ma collègue évoquait la cellule de crise municipale, ses réflexions et décisions. Nous avons demandé à y participer dès le dimanche 15 mars, M. Barniol a accepté et nous l’en remercions, pour autant nous pensons devoir vérité et transparence à la population illibérienne. Nous les devons d’autant plus qu’il y a débat dans cette cellule, dont certes il est bien que nous fassions partie, à condition qu’elle ne soit pas une simple chambre d’enregistrement de décisions déjà prises en amont.
Il est vrai par exemple que nous étions depuis le début en désaccord sur la répartition des masques (FfP2) hérités de la municipalité précédente (au moins 1 000, si ce n’est plus !) achetés en 2011 pour prévenir contre le H1N1. Ils ont été retrouvés le lundi 16 mars et immédiatement nous avons proposé la répartition suivante : agents communaux, infirmières libérales, médecins généralistes, EHPAD**.

Yves Barniol a décidé de s’en tenir aux seules infirmières libérales et d’en stocker plusieurs centaines pour les agents techniques restant encore en activité, alors même que nos généralistes en première ligne en avaient cruellement besoin, et pire encore les personnels de l’EHPAD qui ont travaillé pratiquement sans masque, dans l’angoisse et le danger, toute la semaine dernière. C’est quand elles et ils en avaient le plus besoin qu’il fallait les leur remettre, et j’ai d’ailleurs écrit à l’Agence Régionale de Santé et à la préfecture en ce sens. À ce jour (vendredi 27 mars), l’EHPAD n’a reçu aucun masque de la mairie et a dû attendre la dotation en masque chirurgicaux de l’État (moins efficaces), le lundi 23 mars à midi, pour équiper tous ses soignants. D’énormes risques ont été pris, espérons qu’ils soient sans conséquences.

Nous avons aussi des divergences sur la communication de la mairie. En complément du crieur public avec un mégaphone qui n’est pas toujours bien entendu ou compris par les citoyens confinés, nous avons par exemple, en vain, proposé à plusieurs reprises, à l’image de ce que font de nombreuses municipalités, l’utilisation d’une communication moderne via les réseaux sociaux très utilisés en ce moment. La mairie pourrait ainsi, au-delà de l’information, être active par la mise en contact de celles et ceux qui ont des besoins avec celles et ceux qui se proposent d’aider.

Enfin, nous pensons que la réflexion sur le maintien ou non du marché de plein-air, aurait dû se faire avec les principaux acteurs concernés, voir si réellement on pouvait organiser des gestes barrières et une totale sécurité, puis le cas échéant demander une dérogation en Préfecture. Souhaité par de nombreux illibériens car il est évident qu’il ne présente pas plus de risques que les moyennes et grandes surfaces, cela aurait peut-être permis de soutenir les producteurs locaux.

Expliquer cela ce n’est pas de l’électoralisme, c’est la transparence et la vérité dues aux populations illibériennes et c’est surtout la recherche en commun des meilleures solutions pour répondre aux problèmes qui surgissent. M. Barniol est loin d’avoir le monopole du cœur, nous sommes nous aussi, au premier chef, d’abord mobilisés comme nombre de citoyennes et de citoyens pour trouver les meilleures solutions pour préserver la santé de tous et en particuliers de celles et ceux qui sont en première ligne qui nous soignent, nous transportent, nous nourrissent…

Pour cela il faut respecter strictement le confinement et les gestes barrières”.

Nicolas Garcia, membre du Conseil d’Administration du SDIS et vice-président du Département.

 

*SDIS = Service Départemental d’Incendie et de DSecpours.

**EHPAD = Etablissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes.