(Vu sur la Toile)

 

Noël : des sénateurs LR proposent de modifier la loi sur la laïcité de 1905 afin de « préserver les crèches »
(Article de Élodie Falco • Rédaction du JDD/ Le Journal Du Dimanche)

 

Le Journal Du Dimanche/ JDD.- Une proposition de loi visant à modifier l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905, concernant la séparation des Églises et de l’État, a été déposée par une vingtaine de sénateurs Les Républicains. Les élus y demandent la préservation « des traditions immémoriales de la nation française », les disant « attaquées par un mouvement politique extrémiste et wokiste ».

Une semaine après avoir ordonné le retrait de la crèche de Noël de la mairie de Béziers (Hérault), qui mettait « en évidence la scène de la nativité » dans l’enceinte d’un bâtiment public et donc ignorait « les exigences attachées au principe de neutralité des personnes publiques », la justice a ordonné mercredi la désinstallation de celle de la mairie de Perpignan. Elle reconstituait également la naissance de Jésus Christ, comme décrite dans la Bible, une représentation contraire à la loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État que décriait la partie demanderesse, la Ligue des droits de l’Homme (LDH).

En réaction à ces récentes décisions de justice, une vingtaine de sénateurs Les Républicains (LR) a proposé de modifier la fameuse loi sur la laïcité, dans le but de « préserver les crèches », qui sont des « symboles culturels et non cultuels » et « des traditions immémoriales de la nation française ».

 

Crèches, santons, galettes des rois et œufs de Pâques

Dans un communiqué publié jeudi et relayé par l’Agence France-Presse (l’AFP), le groupe d’élus emmené par Stéphane Le Rudulier, député LR des Bouches-du-Rhône, ont déposé une proposition de loi (PPL) pour compléter l’article 28 de la loi de 1906 « en ajoutant des cas d’exception en lien avec les traditions immémoriales de la France, à savoir la présence temporaire des crèches et arbres de Noël , de santons, des galettes des rois et d’œufs de Pâques ». Ces symboles sont « attaqués par un mouvement politique extrémiste et wokiste qui vise à déconstruire ce que nous sommes », affirment les auteurs de cette requête.