“Loi SRU et maire hors-la-loi : quand « absurdité » et « calcul » font bon ménage ou comment instrumentaliser son environnement pour donner le change  face au non-respect de la loi !”

“Dans un article paru le 24 septembre dans le journal local, le maire du Barcarès évoque la loi SRU comme étant “une loi absurde et injuste”. Le terme « inadaptée » serait plus opportun dans la bouche d’un élu qui plus est un maire.

Dire que cette “loi est absurde” revient à dénigrer ceux et celles qui ont travaillé dessus et qui l’ont votée comme tout ceux qui ont de droite comme de gauche qui ont su l’appliquer.

Pour rappel cette loi impose aux communes un quota de logements à destination des familles aux ressources modestes. Des logements dont pourraient bénéficier les jeunes et les familles barcarésiennes. Il est vrai qu’au Barcarès nous naviguons entre absurdité et victimisation à outrance quand une décision, même des plus hautes instances ne convient pas à la majorité en place.

Quand on se réfère à la “résidentialisation” en tant que contrainte majeure, telle qu’elle est définie par Alain Ferrand, on a l’impression que les résidences se vendent comme des petits pains sur notre commune.

Quant à sa volonté de construire du « logement social »? Elle n’est que de façade.  Il suffit de venir faire un tour sur place pour apercevoir des immeubles en cours de constructions, destinés à des propriétaires aisés qui ne se pressent pas pour acheter, sans oublier le projet pharaonique estimé à 70 millions d’euros que la majorité actuelle souhaite voir naître sur les 13 hectares de l’ancien site “France Télécom”. Projet dont la stratégie vise à l’implantation d’une population saisonnière et ne répond en rien aux attentes des familles barcarésiennes qui finissent par “s’exiler” dans les communes voisines.

Il existe chez Alain Ferrand et sa majorité un vrai décalage entre le réel et l’imaginaire qu’ils veulent nous vendre.

Quand une commune se donne les moyens de mettre en Å“uvre et soutenir de tels projets immobiliers, c’est qu’elle peut  aussi disposer des finances pour faire du logement aidé. Mais ce n’est pas l’objectif affiché.

Par ailleurs, donner comme raison les risques d’inondations et de submersion marine pour ne pas construire du logement aidé tout en laissant construire en bord de mer des ensembles immobiliers imposant et hors de prix, semble être pour le moins paradoxal. Il est vrai que les futurs résidents de ces immeubles ont un pouvoir d’achat plus intéressant que ceux qui nécessitent aides au logement, crèches, écoles, services à la personne
La stratégie urbaine  en place depuis 1999 consiste à développer le logement saisonnier et favoriser l’investissement locatif saisonnier au détriment de la population permanente. Certes Le Barcarès est une commune balnéaire, mais privilégier des résidents ponctuels aux dépens  de résidents à l’année n’est pas la manière la plus logique pour générer un développement durable et harmonieux de notre commune, ni même d’un territoire plus large. C’est aussi, à plus ou moins long terme condamner notre ville à devenir, hors saison, une “ville fantôme”.

 

Le Citoyen Barcarésien défend toujours l’idée qui consiste à trouver un juste équilibre entre demande des touristes et besoins permanents des familles barcarésiennes. C’est possible, c’est faisable il suffit juste d’être de bonne volonté. Malheureusement, encore une fois les contribuables barcarésiens devront payer des pénalités à cause des choix hasardeux de cette municipalité”.

 

 

 

                                                                                                          Pour le Groupe, Yvan Naya-Dubois

                                                                                                          Conseiller municipal