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Résultats des législatives : Quelles conséquences après l’échec des dissidents socialistes en Occitanie ?
(J̩r̫me Diesnis РR̩daction Journal 20 Minutes)

La dissidence du Parti socialiste héraultais et d’une partie du PS en Occitanie, soutenus par Carole Delga, Kléber Mesquida et Michaël Delafosse, est un échec cinglant

 

 

20 Minutes.- La dissidence du Parti socialiste héraultais et d’une partie du PS en Occitanie, soutenus par Carole Delga, Kléber Mesquida et Michaël Delafosse, est un échec
« Ce résultat n’est pas à la hauteur de nos espérances. » Dans son communiqué de presse, le président du conseil départemental de l’Hérault Kléber Mesquida a tiré la seule conclusion possible du premier tour des élections législatives. Le bilan est mauvais pour les dissidents soutenus par le Parti socialiste dans le département de l’Hérault, tous éliminés et largement battus par les représentants de la NUPES.

La fédération de l’Hérault du Parti socialiste et les poids lourds locaux du PS avaient refusé l’accord signé à Paris. A la fois sur le fond, pour des valeurs divergentes, notamment à l’international, et sur la forme, aucun des membres du PS n’ayant été désigné pour représenter l’union populaire (un PCF, une EELV et sept LFI). à ces élections dans le département.

 

« Ils en veulent autant à la direction de leur parti qu’à la NUPES »
-« Ils en veulent autant à la direction de leur parti dont ils estiment qu’ils ont très mal négocié, qu’à la Nupes même, estime le politologue Michel Crespy. Il y a une crise ouverte au Parti socialiste. La question est de savoir si ceux qui se sont ralliés à NUPES l’ont fait dans un but purement électoraliste pour sauver quelques députés ou s’il se sont ralliés à leurs idées, ce qui va entraîner une fracture beaucoup plus profonde. »

La stratégie de présenter des candidats de la majorité départementale s’achève sur un échec. « Les dernières semaines n’ont pas été suffisantes pour créer un débat sur le fond au-delà des grandes interventions nationales », estime Michaël Delafosse, le maire de Montpellier. « Le contexte national (…) a poussé les Héraultais comme l’ensemble des Français à donner une majorité à ceux qui ont monopolisé le débat dans les médias nationaux », analyse Kléber Mesquida.

 

Figure montante du PS, Carole Delga peut-elle être fragilisée ?

 

D’une même voix, les battus ont appelé à voter pour les candidats de la NUPES au second tour. «Dimanche, il faut impérativement faire barrage aux candidats d’extrême droite en votant pour le candidat le mieux placé, quelle que soit son étiquette», précise Carole Delga, qui appelle par ailleurs «clairement à voter pour les candidats de gauche contre la droite. »

Personnalité montante au sein du Parti socialiste, depuis sa victoire écrasante aux régionales en 2021, la présidente de la région Occitanie peut-elle être fragilisée par cet échec ? La question reste ouverte, même si le désaveu est moins prononcé dans l’ex-Midi Pyrénées où quatre des huit candidats soutenus par Carole Delga ont validé leur billet pour le second tour.

 

L’appel à la refondation du parti

 

-« Les assises en septembre, puis le congrès du PS vont permettre de connaître la profondeur de la crise, de la cassure entre ceux qui se fondent dans Nupes et ceux qui veulent conserver la vieille maison comme le disait Léon Blum, reprend Michel Crespy. Localement, il peut y avoir des conséquences, car des majorités peuvent se fracturer à la région, dans certaines mairies. Tout dépendra de la profondeur de la crise »

Au PS, la rentrée s’annonce en tout cas animée. Carole Delga, Kléber Mesquida et Michaël Delafosse se posent en réformateur du parti, face à la stratégie d’Olivier Faure. La présidente de l’Occitanie appelle «à bâtir un nouveau projet de gauche républicaine, européenne et écologiste, sérieux et crédible».