L’Association pour la Protection de l’Habitat et de l’Environnement de Marquixanes (APHEM) communique :

“Monsieur le Préfet des Pyrénées-Orientales sera présent ce lundi 16 octobre à Prades pour présider la réunion du Comité de suivi concernant la Route Nationale 116, seule route dans notre département à être sous la responsabilité de l’Etat.

Cette route classée d’intérêt International a vu dans un passé pas si lointain être considérablement améliorée et sécurisée dans sa partie de plaine comprise entre Perpignan Ouest et Ille sur Têt Ouest.

Depuis la mise en utilisation de ce tronçon de RN 116 un grand projet a vu le jour. Il poursuivait cette route à deux fois deux voies d’Ille à Prades, principale sous Préfecture des P-O, sécurisant ainsi la partie très accidentogène située entre Rodès et Prades ou le nombre d’accidents graves marque la RN116 d’une notoriété dramatique.

Le projet avait obtenu en juillet 2008 l’officielle Déclaration d’Utilité Publique (DUP) nécessaire à la réalisation du projet de la RN116 sécurisée et la fluidification de l’important trafic routier sur cette voie qui irrigue économiquement les Hauts plateaux Cerdans, du Capcir mais aussi de l’Andorre et de l’Espagne.

Malheureusement, en France, un pouvoir en exercice s’applique souvent à détruire ce que ses prédécesseurs ont fait, même si ce qui avait été fait allait dans le sens de l’intérêt général.

C’est ainsi que nous avons appris en 2015 que le projet d’une route à deux fois deux voies d’Ille à Prades était abandonné. Mais le pire ne pouvait en rester là.

En février 2017 nous avons appris à notre grand étonnement que le village de Marquixanes ne serait plus contourné au sud, dans une zone de maquis incultes, mais qu’un nouveau projet passerait soit au sud, proche des maisons, ou au nord dans la partie du village entre voie SNCF et rivière, là ou viennent d’être construites des habitations aujourd’hui menacées de destructions.

La réaction ne s’est pas fait attendre. L’impact de la découverte d’un tel projet ne pouvait rester sans réaction. C’est ce qui fut fait immédiatement !

Un nombre très important de positions contre le projet Nord à confirmé la volonté marquée de ne pas accepter que la route projetée passe en cet endroit de Marquixanes, pour les intérêts de tous les Marquixanais mais aussi des commerçants, des enfants scolarisés, des personnes âgées mais aussi de tous les utilisateurs de la RN116 qui restera insécure en cette partie du territoire du Conflent.

L’Agence Régionale de Santé (ARS), la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI’66) se sont aussi opposées, par analyses fondées, au tracé Nord dans le village de Marquixanes.

Peu nombreuses furent les réactions en faveur du tracé Nord.

Alors que nous pensions que la sagesse allait s’exprimer au niveau de l’administration préfectorale, Monsieur Philippe VIGNES, Préfet des P-O à statué par arrêté que les expressions favorables au tracé Nord étant plus importantes que les défavorables au tracé Nord il y avait lieu de poursuivre l’opération de destruction d’une partie du village de Marquixanes !

Les documents que nous avons en notre possession, sont à l‘inverse de l’analyse retenue et exprimée par les services de l’Etat.

C’est une manipulation d’autorité inacceptable qui ne peut en rester là.

Mais après deux courriers demandant en recours gracieux, à Monsieur le Préfet de sursoir à son arrêté, nous sommes toujours sans réponse de sa part !

Par contre sa venue à Prades au sujet de la RN 116 ne doit pas être une promenade de santé administrative.

Compte tenu que nous ne sommes pas invités à cette réunion, alors que nous l’avions été à d’autres, il appartient aux élus de la République, mandatés par le peuple pour le représenter, qui assisteront à cette réunion, qu’ils soient députés, sénateurs, conseillers départementaux, régionaux, président de communautés de communes et maires, que le projet de RN 116 qui a obtenue la DUP de juillet 2008 ne doit pas être abandonné, mais poursuivi. Les études ont été coûteuses. Abandonner ce projet c’est perdre l’argent investi aux études du projet !

Réaliser cet ouvrage c’est engranger pour de nombreuses années des travaux pour notre département qui manque cruellement d’emplois à offrir en matière de travaux publics, mais aussi du bâtiment et sera un ballon d’oxygène pour une économie départementale et du Conflent chancelante avec à la clef une route à la conduite sécurisée.

C’est le souhait exprimé, à l’unanimité par délibération du 30 mars 2017, par les élus du Conseil municipal de Marquixanes.

Les atermoiements ne sont plus de circonstances. Mesdames et Messieurs les élus de la vallée de la Têt, soyez comme vos prédécesseurs qui ont obtenu, très en avance pour leur époque, où les centimes étaient eux aussi comptés, la construction et l’électrification d’une communication par voies ferrées de Perpignan à Latour-de-Carol, qui rend de nos jours de grands services en matière de déplacement dans notre département.

Nous adresserons dès le 16 octobre une ultime requête à Monsieur Philippe VIGNES, préfet des Pyrénées Orientales afin d’obtenir de sa part une réponse à nos courriers qui nous éclairerait sur les termes inexacts entre favorables et défavorables au projet dans la traversée Nord du village de Marquixanes.

Le Président de l’APHEM,

Lucien BAILLETTE