Communautés de communes, Métropole Perpignan-Méditerranée, association départementale des maires, des adjoints et de l’Intercommunalité des P-O, syndicats mixtes départementaux (SIOCCAT, SPANC’66, SYDEEL’66, SYDETOM’66…), conseils d’administration (OTC… Centre de gestion, ADE et OPH Perpignan-Méditerranée à venir), etc.-etc., cherchez l’erreur… ou plutôt cherchez la femme !

Depuis les récentes élections municipales qui traditionnellement déclenchent dans la foulée toute une série de Conseils d’installation et de renouvellement au sein d’instances et de structures essentielles au quotidien des habitants du Roussillon : pas la moindre nomination d’une femme à une présidence, aux responsabilités ! Et, surtout, aucun parti politique, à gauche comme à droite, de gauche et de droite, du centre et des extrêmes, ou d’ailleurs, d’ailleurs, aucun syndicat, aucun média, aucune plume, aucune caméra, aucun artiste, aucun dirigeant d’entreprise, aucune association, aucun club sportif, aucun mouvement féministe localement, pas une voix de femme ou d’homme pour s’en émouvoir, pour s’en indigner, pour à minima le dénoncer.

Ce Pays Catalan est vraiment (d)étonnant.

Et ce n’est hélas pas la présidente du Département, Hermeline Malherbe (PS), qui va renverser la vapeur, depuis son fauteuil obtenu de longue lutte, ou  plutôt en héritage, qui va changer le cours de l’histoire politique des Pyrénées-Orientales, en tant qu’arbuste qui cache la forêt…

Parmi la cinquantaine de communes des P-O peuplées de plus de 2 000 habitants, aux lendemains des récentes Municipales, seulement une poignée de maires se prononce au féminin : Laurence Ausina à Bompas (nouvellement élue cette année), Armelle Revel-Fourcade au Soler (réélue), Jacqueline Irlès à Villeneuve-de-la-Raho (réélue), Marie Costa à Amélie-Les-Bains-Palalda (élue) et Madeleine Garcia à Saint-Hippolyte. Cela ne fait pas bézef.

Deux nouvelles, Laurence Ausina et Marie Costa, entrent donc dans le Top 50 des communes des P-O les plus peuplées, mais une maire sort de ce classement : Damienne Beffara à Millas.

A ce rythme-là, ce n’est pas demain la veille que le “women power” deviendra une réalité dans les P-O, ou en tout cas que les femmes occuperont dans la sphère publique et la société dans son ensemble, la place et le rôle qui leurs sont dus.

 

L.M.