La Majorité départementale de Gauche emmenée par la sénatrice des P-O et présidente sortante du Conseil Général’66, Hermeline Malherbe, résiste mieux que prévue et, à ce titre, déjoue tous les pronostics sur lesquels observateurs locaux et sondeurs ont appuyé leurs analyses. Elle inflige même une claque aux candidats UMP/ UDI sur la ville de Perpignan : ils ne seront présents dimanche prochain que dans 3 des 6 cantons urbain (et encore sur le Canton 6 il a fallu repêcher la paire Annabelle Brunet – Richard Puly Belli qui était sous la barre des 12,5% des inscrits !)… A l’évidence, l’ombre de Christian Bourquin, président socialiste du Conseil Général des P-O de 1998 à 2010, puis patron de la Région Languedoc-Roussillon, plane encore de manière très positive sur les habitants des Pyrénées-Orientales.

La présidente a visiblement eu raison de s’appuyer sur son bilan (le Bus à 1€, les sites de Paulilles et du Canigou, la création du premier Parc naturel marin en Méditerranée, etc.-etc.).

Au soir du 1er tour des élections départementales, la situation est la suivante : le FN/ RBM (Rassemblement Bleu Marine) arrive en tête dans 7 cantons, le PS dans 5 cantons, l’UMP dans 4 cantons et le PCF dans 1 canton.

Les résultats dans les 17 cantons de la future Assemblée départementale autorisent pour le second tour de dimanche prochain : 7 triangulaires, 5 duels PS/ FN et 5 duels FN/ UMP.

Les états-majors des différents partis politiques en compétition vont devoir adopter des situations plus ou moins compliquées : par exemples, l’UMP acceptera-t-elle de retirer ses candidats sur les cantons Plaine d’Illibéris et La Côte Salanquaise… Ou en les maintenant prendra-t-elle le risque de faire élire les représentants du FN/ RBM ?

A suivre.

En attendant, c’est Jean Castex, maire UMP de Prades et conseiller régional, qui en pourcentage des suffrages exprimés réalise le meilleur score de ce 1er tour dans le département des Pyrénées-Orientales, avec 42,77%, sur le canton 13 (Les Pyrénées Catalanes).

On notera le score très élevé de la Gauche sur le canton 5 (La Côte Vermeille) : 39,33%, en additionnant les voix du socialiste Michel Moly (29,08%) et celles du PRG Guy Esclopé (10,25% des suffrages exprimés).

On notera également que Christian Bourquin aura été un fin stratège et un grand visionnaire (pour lui et les socialistes) dans le redécoupage des cantons, puisque sa méthode a permis au PS de sauver les meubles, notamment dans l’agglomération perpignanaise…

Enfin, aucun candidat du FN/ RBM, sur la ville de Perpignan, ne franchit la barre des 40%, alors qu’un an plutôt, aux municipales, Louis Aliot au second tour avait capitalisé sur son nom et son équipe plus de 45% des votants. Cela n’empêche pas le FN d’être en mesure de l’emporter dimanche prochain dans au moins 5 et, peut-être même, 6 cantons !

A suivre, également, car tout est (encore) possible pour la Majorité départementale de Gauche, l’UMP, voire le FN/ RBM en capacité de créer la surprise. En effet, le retrait de certaines candidatures et le report de voix que cela déclencherait pourrait se traduire ainsi au vu des résultats de ce 1er tour du dimanche 22 mars 2015 :

– Canton 1 “Les Aspres” : PS

– Canton 2 “Le Canigou” : PS

– Canton 3 “La Côte Sableuse” : UMP

– Canton 4 “La Côte Salanquaise” : FN ou Majorité Départementale de Gauche

– Canton 5 “La Côte Vermeille” : PS (ou FN si l’UMP se retire)

– Canton 6 “Perpignan I” : FN

– Canton 7 “Perpignan II” : UMP

– Canton 8 “Perpignan III” : PCF ou FN

– Canton 9 “Perpignan IV” : FN ou UMP

– Canton 10 “Perpignan V” : FN

– Canton 11 “Perpignan VI” : PS ou FN

– Canton 12 “La Plaine d’Illibéris” : FN (ou PCF-PS si l’UMP se retire)

– Canton 13 “Les Pyrénées Catalanes” : UMP

– Canton 14 “Le Ribéral” : UMP

– Canton 15 “La Vallée de l’Agly” : UMP ou PS

– Canton 16 : “La Vallée de la Têt” : PS

– Canton 17 : “Vallespir-Albères” : PS.