Alain Cavalière, Sylvie Diès… et (bien) d’autres encore vous l’allez voir, issus du sérail politique qui a animé et nourri la liste “alduyiste”, conduite par le député La République En Marche (LaREM) de la 1re circonscription des P-O, Romain Grau, lors des dernières élections municipales à Perpignan, devraient figurer parmi les candidats du Rassemblement National (RN) sélectionnés par le maire de Perpignan, Louis Aliot (RN), qui se présenteront aux élections départementales – couplées avec les Régionales – les 20 et 27 juin prochains. Alain Cavalière est même annoncé en tête de liste pour mener le combat !

Mais, pour être objectif, on ne peut faire uniquement à Romain Grau le grief d’avoir formé une écurie politique insincère. Cela nous donne en tout cas l’ambiance et le climat de ce qui se serait passé dans les faits si cette équipe s’était installée aux manettes de la Ville, place de La Loge. Comme dirait l’Autre : “Aujourd’hui, ça partirait en quenouille, dans tous les sens !”. Mais c’était sans compter avec le réalisme des Perpignanais(e)s.

Quoi qu’on en dise, quoi qu’on en pense, que ce soit dans les équipes étiquetées, estampillées à gauche, à droite, au centre, sur les bords et ailleurs qui vont défiler sous les projecteurs médiatiques toute cette semaine durant, nous allons aller inévitablement de surprises en surprises et, Pays Catalan oblige, sans caméras cachées !

D’ailleurs, ne nous y trompons pas, nous allons assister dans les annonces de candidatures pour les prochaines élections départementales, dès ce lundi 26 avril 2021, à une émission de téléréalité politique qui pourrait s’intituler “Mariés au dernier regard”

Parmi les duos les plus succulents qui vont donc être officialisés, dans le canton 10, qui regroupe la commune de Canohès et le quartier perpignanais Saint-Martin, les électrices et les électeurs auront à choisir avec le tandem composé de Jean-Louis Chambon (ex-socialiste), maire de Canohès et conseiller départemental, et Christine Gavalda-Moulénat, conseillère municipale à Perpignan et présidente de la fédération départementale Les Républicains des P-O (LR’66)… cela donnerait presque envie, s’il en est encore temps, de s’inscrire sur les listes électorales dans ce canton, histoire de s’amuser et de rire un bon coup, pour de vrai.

Mais ne leur jetons pas la pierre, ce serait trop facile, et en plus c’est une paire sympathique, car les “cas particuliers” de cet acabit devraient être légion dans le reste du département. Rappelons-le, pour celles et ceux qui n’auraient pas suivi depuis le début, nous sommes (bien) en Pays Catalan. Le moment venu, nous vous dénicherons bien des candidat(e)s de Droite (masqués) soutenus par la Gauche, nous dégoupillerons avec des candida(e)s de gauche passés l’arme électorale à droite, etc.-etc. Et Viva la Vida !

En fait, dans cette histoire, les plus à plaindre sont plutôt les électeurs-citoyens, car à l’évidence, ici, il y a bien tromperie sur la marchandise. Peut-être là, une idée simple à creuser, pour créer un Collectif et aller devant le tribunal administratif : ensuite, chaque candidat(e) serait alors convoqué et devrait jurer au pied de l’urne son appartenance politique, pour mesurer la solidité de ses convictions… Malheureusement, il n’y a que dans le droit anglo-saxon que la parjure est un délit reconnu. Décidément, il n’y a pas que dans les rugbys que ces Anglais sont trop forts. So British !

 

L.M.