Sous le titre “Une fusion obligatoire : chronique d’une disparition programmée de l’Université de Perpignan”, l’UDI’66 communique :

 

“Le gouvernement français présente en ce moment même au vote de l’assemblée nationale

un projet de loi sur l’enseignement supérieur.

Elle prévoit dans son article 38, les modalités de financement des Universités par l’Etat

français.

Ainsi, les Universités devront-elles soit fusionner soit se regrouper sous la bannière d’un

établissement de rattachement, choisi par Paris, pour pouvoir percevoir les subsides de

l’Etat. A charge pour ce dernier de « redistribuer » les finances du « contrat pluriannuel ».

Il est inutile de d’épiloguer sur le sort réservé à l’Université de Perpignan dans le cadre d’une

telle configuration….

L’Université de Perpignan réunie en congrès (tous les conseils) a adopté à l’unanimité, jeudi

dernier, une motion visant à ce que l’article 38 n’oblige pas à cette structuration des

Universités.

En effet, ce projet est incompréhensible et contreproductif tant sur le plan du principe que

des objectifs qu’il poursuit.

 

Une aberration sur le plan du principe

 

Sur le plan du principe, il s’agit là: de l’expression du centralisme le plus absolu . de la complète infantilisation de la communauté universitaire . de la mise sous tutelle des territoires et des initiatives d’excellence . C’est la négation des spécificités et de la capacité scientifique de l’UPVD

Une ineptie sur le plan des objectifs

 

Sur le plan des objectifs . il semble qu’aucune économie ne soit attendue de la mise en oeuvre de ce texte . qu’aucune pertinence scientifique n’en ressorte puisque jusqu’alors le développement des labos est fondé sur la complémentarité des universités du territoire.

Enfin, c’est priver notre territoire de sa capacité de développement fondée sur l’économie de la connaissance.

La ville de Perpignan a été la première à apporter son soutien, à l’unanimité, à la motion votée par notre université; la communauté d’agglomération de Perpignan Méditerranée s’est positionnée de la même manière le jeudi 23 mai”.