“Bientôt, le bus à zéro euro ?”

Sous ce titre, le club de réflexion Perpignan-2020, présidé par Romain Grau (UDI), conseiller municipal délégué de Perpignan et conseiller communautaire (agglo PMCA), communique :

Depuis la prise de responsabilités de Christian Bourquin au Conseil général des Pyrénées-Orientales, en 1998, la volonté de « solidarité » s’affiche de plus en plus grand. Ce plan est résumé par le Bus à 1 euro, apparemment altruiste et respectable, mais comportant des suppléments dispendieux.

Au départ de Perpignan, les visiteurs souhaitant rejoindre le centre de soins de Cerbère doivent terminer le trajet en taxi, tandis qu’un « Transport à la Demande » est disponible dans certaines communes dépourvues d’arrêts.

Dans tous les cas, le Conseil général, ignorant la réalité comptable et sociale, rembourse les frais, pour démontrer que le Bus à 1 euro fonctionne. L’institution départementale ne dépense pas son propre argent, mais le nôtre, en fuyant les notions de coût.

Ce système persiste, mais jusqu’où ? Il est significatif d’observer que la Métropole Nice Côte d’Azur, à laquelle le Conseil général a emprunté la formule à 1 euro en 2008, l’a abandonnée en mars 2013, face à un déficit insoutenable.

A Perpignan, la course folle consistant à confier 100 % du trafic à un nouvel opérateur public centralisé, plus dépensier et moins expert que les autocaristes ancrés dans leur secteur géographique, est même parvenue à mettre en grève la Régie Départementale des Transports, qui exige moins de précarité.

Puisque ces autocars politiques semblent devoir principalement acheter la sympathie des usagers, dans un clientélisme institué, verrons-nous bientôt un Bus à zéro euro ? Après 5 ans de fonctionnement, sans traduction économique et sociale, le parc de 140 véhicules dont le port d’énormes logos « Conseil général » paraît être l’utilité réelle, montre le grand cynisme socialiste. Quinze années de gestion, depuis 1998, traduisent une paralysie de l’action concrète, maquillée par un mécanisme d’assistance, indispensable à toute société. Mais cette assistance est devenue assistanat, puis aumône. Par ce glissement, la solidarité annoncée, financée par un contribuable que l’on informe peu, conduit à une dangereuse infantilisation et au mépris des administrés.

Aujourd’hui, il nous faut des informations chiffrées et précises : combien coûte tout cela ? Combien coûte la communication du Conseil général des Pyrénées-Orientales ?”.