Défendre la viticulture catalane !

Laurent PERRIE, candidat Resistència aux élections législatives 2017 sur la 2ème circonscription des P-O communique :

“Issu d’une vieille famille de vignerons et d’agriculteurs catalans, c’est tout naturellement que je me sens concerné par la crise viticole qui  frappe de plein fouet nos producteurs.

Notre marché est pénétré par une concurrence déloyale, que nos politiques amorphes sont incapable d’enrayer. Leur soumission au diktat de l’Union Européenne est totale. En bout de course, ce sont nos producteurs qui trinquent. J’ai la ruralité qui me colle à la peau, voir le monde paysan en crise m’est insupportable. Un vieux dicton nous rappelle que nous sommes tous issus de la charrue. Le travail de la vigne fait partie de ce cycle des saisons qui a façonné notre identité.

Le 25 mars dernier c’est 4 000 producteurs qui sont descendus dans les rues de Narbonne pour se faire entendre, comme il y a quelques jours encore au Boulou.

De quoi s’agit-il ? Le manque d’harmonisation des règles qui doivent normalement régir la production viticole européenne ne sont pas respectées. Les produits d’importation ne respectent pas les mêmes règles que nous en ce qui concerne les produits phytosanitaires. Vient s’ajouter à cette différence de traitement un coût du travail moindre, de presque moitié moins cher, voire plus selon les cas. Nous savons que les régions du sud de l’Espagne sont peu regardantes sur l’emploi d’une main d’œuvre immigrée peu chère en provenance des pays nord africains. Un dumping social délocalisé en quelque sorte.

Ces vins au coût de production nettement moins cher, mais qui sapent notre économie, pénètre peu-à-peu notre marché. Le consommateur peu alerte peut se faire avoir sur l’étiquetage. Les fameux BIP (Bag in Box) au packaging bucolique représentant des vignes qui fleurent bon le rosé frais  peuvent contenir si l’on n’y prend pas garde un vin produit ailleurs que chez nous.

Evidemment les grandes firmes ont bien senti le filon, et c’est à des prix scandaleux qu’on propose à des producteurs l’achat du fruit de leur travail annuel. A une époque on connaissait le petit trafic du vin du sud de la France vers certains domaines situés ailleurs en France, aujourd’hui, certains filous n’hésitent pas à faire passer du vin espagnol pour du vin français. Un véritable suicide économique.

L’Espagne est devenue cette année le premier producteur de vin au niveau mondial. Elle est passée de 17 millions d’hectos litre à 50 millions. Cette production va durer encore plusieurs années et va venir encombrer notre marché. Si une harmonisation du marché n’est pas rapidement mise en place, c’est toute notre économie viticole qui sera mise en péril.

Il est nécessaire de définir deux angles d’attaque pour défendre la viticulture catalane.

1) Au niveau individuel. Quand on est catalan et qu’on habite en Pays Catalan, on achète du vin catalan. Acheter local c’est soutenir l’activité économique locale. Soutenir l’activité économique locale c’est soutenir nos emplois. C’est également une valeur ajoutée dans le domaine écologique : circuit court. N’oublions pas non plus une chose, si nous nous extasions lors de nos promenades champêtres devant la beauté de nos paysages, c’est que ceux-ci sont façonnés par les hommes et les femmes de notre secteur agricole.

2) Au niveau politique. Le 11 juin prochain c’est le premier tour des élections législatives 2017. Pour soutenir et défendre notre économie locale il faut des hommes capables, fermes et décidés à faire respecter nos intérêts à Paris où à Bruxelles”.

Entrez en #Resistencia soutenez-nous, Maîtres chez nous! Amos a casa nostra! #LegislativesPerrie2017