Véronique Vial-Auriol, conseillère générale des P-O (canton Perpignan VI), nous prie d’insérer : 
 
“Chaque gouvernement, à la veille d’élections y va de son découpage électoral, ce qui soulève systématiquement les cris indignés de l’opposition qui qualifie celui-ci classiquement de « charcutage, tripatouillage… ».
 
La volonté d’un rééquilibrage démographique des cantons, outre le fait qu’elle répond aux voeux du Conseil d’Etat, apparaît somme toute logique.
 
L’argument avancé par le gouvernement de réduire le nombre de conseillers généraux a fait long feu, puisqu’en réalité il va être augmenté…
 
L’attelage obligatoire hommes femmes en tant que conseillers généraux sur un même canton peut prêter à sourire à l’heure où ce gouvernement vient d’édicter le mariage pour tous.
 
Ceci étant, pour respecter un principe démocratique de base, il avait été prévu :
 
– la consultation des politiques intéressés avant d’établir le process de découpage.
 
Or curieusement, seuls les parlementaires et la Présidente du Conseil Général semblent avoir été consultés.
 
Les conseillers généraux qui pourtant sont les plus intéressés et en tout cas les mieux à même d’exprimer leur opinion sur le projet qui les concerne au premier chef, n’ont pas été sollicités.
 
– le texte prévoit aussi que le projet de découpage doit être soumis au Conseil Général qui  dispose de six semaines pour donner son avis.
 
Si un délai de six semaines a été prévu, c’était bien sûr pour permettre au Conseil général’66 un débat nourri, canton par canton pour que soit examinée dans le détail la proposition ainsi faite et que cette Institution puisse donner un avis motivé concernant chaque limite territoriale.
 
Malheureusement, Madame la Présidente du Conseil général’66 a préféré éluder ce débat en ne communiquant que moins de trois jours avant la session, le projet de découpage et en ne permettant dans un vote de moins de deux heures, que de formuler un avis sans nuance favorable ou défavorable.
 
L’avis ainsi émis lors de la dernière session du Conseil général’66 n’a été obtenu que de manière manifestement irrégulière, il est nul et vicie désormais toute la procédure de redécoupage.
 
Le débat qui a ainsi été escamoté aurait pourtant permis de faire ressortir un certain nombre d’évidences de bon sens qui avaient été d’ailleurs rappelées par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls qui proclamait : « je souhaite que le découpage tienne compte des conditions des bassins de vie, des vallées en montagne ». Comment imaginer que le projet de découpage ait pour conséquence de faire éclater Perpignan et de faire disparaître le canton « centre ville » ?
 
L’on sait que le Conseil Général n’aime pas la ville et encore moins Perpignan (l’absence de subvention à VISA, CCAS, logements, n’en étant qu’une  petite démonstration).
 
Mais quand même.
 
De là à vouloir dépecer la Ville pour essayer de faire disparaître son âme et son identité…
 
Le Centre Ville avec ses commerces, ses monuments historiques, ses logements anciens constitue un bassin de vie spécifique, c’est lui qui donne son  identité à la Ville et qui permet à celle-ci de survivre. Il est le cÅ“ur de Perpignan et donc du département. Il est impensable qu’il ne soit pas en tant que tel représenté au Conseil général’66.
 
Moi j’aime ma ville dans laquelle je vis, c’est pourquoi je me battrai pour que le Centre Ville constitue une composante du département et soit représenté en tant que tel”.