Ci-dessous une déclaration du groupe PCF du Conseil Départemental, dont l’un des élus a la responsabilité de l’eau.

Une déclaration du groupe PCF au Conseil Départemental. 

Protéger les populations des inondations voilà un des enjeux de la GEMAPI* découlant des lois Maptam et NOTRe. Cette dernière non contente d’accélérer encore la disparition des communes et départements réduit voire supprime leurs compétences en matière de protection des inondations et eau en général.

Les communautés de communes et urbaine héritent de la GEMAPI avec la possibilité de lever l’impôt (jusqu’à 40€ par habitant) pour financer les énormes investissements induits. L’article de l’Indépendant du 19 juillet sur l’Agly montre l’ampleur des sommes qui sont en jeu (50 millions d’€ rien que pour sécuriser 34 000 habitants en amont).

Rappelons que le département compte près de 500 000 habitants et quatre fleuves ou cours d’eau dangereux. Cette situation difficilement gérable, entre amont et aval, entre bassins versants qui se touchent souvent en cas de crues, vient d’un désengagement de l’Etat qui ne veut plus assumer et assurer l’égalité de chaque citoyen face aux risques d’inondations. En effet, les zones de plus forte exposition aux risques ne sont pas forcément les plus riches ou les plus peuplées. 

Le moindre mal serait que les intercommunalités transfèrent la protection des inondations aux syndicats de bassins versants (Agly, Têt, Tech, Réart…) et de créer en même temps un syndicat mixte interbassins où le Département, propriétaire des digues et des barrages écrêteurs de crues, aurait toute sa place. Cette structure transversale permettrait au Département de continuer à participer à la protection des populations, d’avoir une réflexion départementale sur les inondations, de mutualiser des moyens humains, de l’ingénierie, de l’assistance à maîtrise d’ouvrage et peut être de s’occuper de la SLGRI (stratégie locale de gestion du risque inondation) qui concerne toutes les embouchures des fleuves et leur zones d’expansion des crues, donc forcément transversale. C’est la position que nous défendons avec la présidente du Conseil Départemental”.

*Gestion des Milieux Aquatiques et Protection des Inondations.