LA « FIN » DE LA SAISON TOURISTIQUE N’A PAS LIEU D’ÊTRE

Romain Grau (UDI), conseiller municipal délégué de la Ville de Perpignan (photo Didier Rosquellas).

Sous ci titre, Romain Grau (UDI), conseiller municipal de la Ville de Perpignan et conseiller communautaire (Agglo PMCA), nous prie d’insérer :

– “Par tradition, la saison touristique quitte brusquement les esprits pour faire place à la rentrée, alors que l’été garantit encore plusieurs semaines de vie économique sur la côte catalane. Perpignan 2020, qui anime 11 commissions d’étude depuis août 2012, développe une réflexion invitant à atténuer cette césure. Notre commission Tourisme, dont les premiers travaux ont été présentés publiquement le 10 avril, a mis en évidence la nécessité d’une industrie touristique non plus concentrée sur le sacro-saint « juillet-août », dont le simple attrait du soleil et de la plage, vanté par les politiques touristiques depuis les années 1960, constitue une limite saisonnière et sectorielle. Les périodes mai-juin et septembre-octobre constituent de nouvelles bornes, mais les atouts patrimoniaux exceptionnels du Pays Catalan permettent d’agir encore plus largement, sans compter qu’un tourisme de qualité dépasse le climat, que nos voisins du sud partagent pour moins cher. Ainsi, la compétitivité française nous invite à améliorer la fréquentation de nos sites, en appui du tourisme soleil-plage et d’une montée en gamme appréciable de notre réseau de campings. A notre potentiel donné par la nature et l’Histoire correspond une nouvelle ingénierie, fournissant des produits touristiques d’automne, d’hiver en ajout des sports d’hiver, et de printemps. Ce grand enjeu repose sur une image de territoire plus qualitative, plus internationale et plus visible, fondant un projet industriel organisant nos secteurs à succès : le tourisme de congrès et d’affaires, le tourisme mémoriel relatif aux faits historiques du XXe siècle, l’œnotourisme valorisant la vigne et ses hommes, notre capital de festivals enviés ailleurs, ou encore les publics retraités actifs et aisés font partie d’un tourisme du XXIe siècle, à raisonner avant d’être provoqué. Les Pyrénées-Orientales, autour de leur capitale, Perpignan, ont la force d’établir cette activité toute l’année, abandonnée des stratégies départementales et régionales, résumées par un vague « Sud de France », qui ne nous identifie pas et ne s’exporte pas. Le choix d’un modèle touristique, comme l’ont effectué la plupart des territoires européens, parfois les plus modestes, peut ainsi s’adosser à nos autres secteurs économiques, dans une véritable industrie concurrentielle face aux autres destinations, pour un bénéfice certain en matière d’emplois. Alors que le flux touristique mondial doit doubler d’ici 20 ans, il s’agit de choisir notre tourisme en dépassant la simple cueillette solaire, qui impose tous les ans sa « fin » de saison touristique. Pour Perpignan, où 500 000 touristes par an et plus d’1 million de personnes séjournant moins de 24 heures dépensent seulement 42 euros en moyenne, ce défi est majeur, d’autant que la France, première destination touristique au monde, n’est que la troisième en termes de recettes touristiques, derrière les États-Unis et l’Espagne”.

 

           

   

                                                                                                                   

   

         

   

              

   

Club Perpignan 2020
       Perpignan2020       perpignan2020
2 ter rue Fabriques d’en Nabot 66000 Perpignan
www.perpignan2020.com  · contact@perpignan2020.com