(Vu sur la Toile)

 

“Journalisme de caniveau” : Ségolène Royal condamnée pour avoir diffamé un journaliste de Radio France
(Article de Tom Kerkour • Rédaction de Puremédias)

 

Après une enquête menée par Sylvain Tronchet, alors journaliste au sein de la cellule d’investigation de Radio France, la femme politique s’était attaquée publiquement à l’auteur et à son travail.

 

 

Puremédias.- “Cellule investigation délation”, “pseudo enquête”, “faux témoignages”… En novembre 2019, lorsque la cellule d’investigation de Radio France publie une série d’enquêtes longuement mûries sur Ségolène Royal et son activité d’ambassadrice des pôles, la femme politique s’insurge. Aux micros des “Grosses têtes” puis sur France Inter, celle qui était alors en campagne en vue de la présidentielle s’attaque au travail et à la carrière du journaliste enquêteur Sylvain Tronchet. Plusieurs années plus tard, ses propos lui valent une condamnation.

Comme le relève un document judiciaire consulté par puremedias.com, confirmant les informations du “Canard enchaîné”, la femme politique a été condamnée par le tribunal correctionnel de Paris le 20 avril dernier. L’ancienne finaliste à la présidentielle de 2007 a reçu une peine d’amende avec sursis de 500 euros, elle est également contrainte de verser 1 000 euros au plaignant ainsi que de prendre en charge ses frais de justice. Contacté, Maître Jean Ennochi, l’avocat de l’ancienne élue socialiste confirme avoir demandé l’appel de cette décision.

 

Plaintes réciproques

 

Remontée lors de la sortie de l’enquête – et même lors du “contradictoire” – Ségolène Royal avait tenté de faire sauter l’investigation en contactant la direction du groupe radiophonique. Après la publication, elle a ensuite tenté une carte devant la justice, demandant à deux personnes de son entourage d’attaquer Radio France ainsi que Sylvain Tronchet. Les plaintes ne sont pas allées jusqu’au jugement et n’ont pas abouti.

Dans sa décision, le tribunal a retenu comme diffamants les propos globalement tenus chez Laurent Ruquier puis Léa Salamé, mais n’a pas retenu les propos tenus dans un tweet.

“Je me suis fait agresser de manière calomnieuse et diffamatoire. Tout est faux ! C’est quand même grave !”, “comme par hasard, lorsque j’apparais dans les sondages la mieux placée pour relever le défi de la gauche à l’élection présidentielle, les attaques, les agressions, les calomnies viennent à ce moment-là. C’est quand même étrange”

(Contactés par puremedias.com, Radio France et Sylvain Tronchet, désormais correspondant à Moscou pour la Maison Ronde, n’ont pas souhaité apporter de commentaire).