(Vue sur la Toile)
Un fonctionnaire de Bercy mis en examen pour espionnage au profit de l’Algérie
(Article de Boris Kharlamoff • Rédaction de BFMTV)
BFMTV.- Un employé du ministère de l’Économie et des Finances a été mis en examen en décembre dernier pour intelligence avec une puissance étrangère, a appris BFMTV auprès du parquet de Paris.
Le parquet de Paris a ouvert le 20 novembre 2024 une information judiciaire portant sur les infractions d’intelligence avec une puissance étrangère, livraison à une puissance étrangère d’information sur intérêt fondamental à la nation, soustraction et divulgation de secret défense nationale par son dépositaire, provocation à un crime de trahison ou espionnage non suivie d’effet, et violation du secret professionnel.
L’employé a également été mis en examen, le 19 décembre 2024, pour livraison à une puissance étrangère d’information sur intérêt fondamental à la nation, exercice d’activités pour s’informer sur les intérêts fondamentaux de la nation pour une puissance étrangère.
Le fonctionnaire placé sous contrôle judiciaire
Il lui est reproché d’avoir été en contact régulier avec une personne de nationalité algérienne travaillant au consulat d’Algérie de Créteil (Essonne), et de lui avoir transmis des informations personnelles et sur les demandes d’asile concernant plusieurs personnes de nationalité algérienne, et notamment des opposants notoires au régime politique en place. Il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact avec les autres acteurs du dossier.
Le 7 février 2025, une assistante sociale au sein de l’OFFi a été mise en examen pour violation du secret professionnel. Il lui est reproché d’avoir usé de ses fonctions pour consulter des dossiers de demandeurs d’asile et en divulguer des informations.
Les relations entre Paris et Alger, déjà fortement dégradées avec la position de la France avec le Sahara occidental, se sont détériorées ces dernières semaines, notamment avec la détention de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal et le renvoi en France de l’influenceur algérien “Doualemn”.
En outre, l’assaillant de l’attentat de Mulhouse, de nationalité algérienne et en situation irrégulière sur le territoire français, était sous le coup d’une OQTF. Une mesure non appliquée, l’Algérie ayant refusé à dix reprises de le reprendre. En réponse, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot avait annoncé avoir pris des “mesures de restriction de circulation et d’accès au territoire national pour certains dignitaires algériens” et dit être “prêt à en prendre davantage”.
(Source : BFMTV)