En prenant comme suppléante Mme Mady Guizard – Directrice générale des Pompes Funèbres du Roussillon – l’avocat perpignanais Pierre Parrat, adjoint au maire délégué à la Sécurité publique, candidat donc aux élections cantonales des 20 et 27 mars prochains, sur le canton Saint-Jacques (Perpignan II), a déjoué tous les pronostics.
En effet, le plus “alduyiste” des élus de la ville a choisi de se présenter en tandem avec une personnalité dont le parcours sur la scène publique aura été, jusqu’ici, de participer à des échéances électorales aux côtés de gens plutôt connus pour être de farouches adversaires du sénateur-président UMP de l’Agglo PMCA (Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération).
En 2009, par exemple, Mady Guizard était “le numéro 2” sur la liste de François Rivière, aux élections municipales partielles sur Perpignan. Candidate donc contre Jean-Paul Alduy. Plus récemment, en décembre 2010, lors des élections consulaires pour le renouvellement de la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie) de Perpignan et des Pyrénées-Orientales, elle figurait dans l’équipe “Ici Et Maintenant” de Bruno Delmas, très activement soutenue par la CGPME de Mme Myriam Subiros-Reyès. Or, c’est bien connu, il ne s’en est jamais caché, Jean-Paul Alduy, lui, faisait campagne pour le président sortant de la CCI, l’expert-comptable Bernard Fourcade…
Tout ça fait un peu désordre. D’autant qu’il se dit en ville, dans les salons où l’on cause, que c’est l’ancien député RPR et ex-1er adjoint de Paul Alduy à la mairie de Perpignan, Claude Barate, qui aurait mis en contact Mme Mady Guizard et Me Pierre Parrat pour ces cantonales… Vous le croyez, vous, ça ? Claude Barate, une autre personnalité locale, que l’on imaginait retiré (à Bages) de la vie politique perpignanaise, dont on ne peut pas dire qu’il soit “ami-ami” avec Jean-Paul Alduy. Les deux hommes se détestent cordialement. Et c’est là le moins qu’on puisse dire et écrire !
Alors, peut-être, les “alduyistes” ont-ils décidé de nous refaire le coup des dernières municipales, lorsqu’ils avaient composé une liste à base… “d’anti-alduyistes” ? Puisque ça a marché.
Souvenez-vous, mis à part justement Claude Barate, ou encore Mme Chantal Gombert, tous les ennemis jurés de Jean-Paul Alduy se sont très bizarrement, comme par un coup de baguette magique, retrouvés à ses côtés. Parmi eux, parmi les plus connus, parmi les plus sévères aussi contre le “système alduyiste” : l’épouse de l’ancien secrétaire départemental du Front-National, Isabelle de Noell, Richard Puly-Belli, Jean-Claude Kaiser, Jean-Marcel Rostand…