Moins de deux ans séparent les deux scrutins : les européennes (mai 2019) des élections législatives (juin 2017). Pendant ce laps de temps, et même si ces deux scrutins sont incomparables (le premier est à la proportionnelle à un seul tour, le second majoritaire sur deux tours), il y a une tendance qui se dégage de l’électorat perpignanais et que les observateurs de la politique locale ne manqueront pas d’analyser : le mouvement de La République En Marche (LaREM) – qui avait envoyé à l’Assemblée Nationale deux députés sur les trois circonscriptions des P-O qui concernent la ville de Perpignan, Romain GRAU sur la 1ère et Laurence GAYTE sur la 3e – a perdu très exactement 7 817 voix.

LaREM (avec le MoDEM et le renfort d’autres formations), aux européennes du 26 mai 2019, a mobilisé sur la ville de Perpignan 5 778 électeurs (contre 13 595 aux législatives de 2017).

Quoi qu’on en dise, quoi qu’on en pense – certains se gargariseront avec l’histoire du verre à moitié vide… ou à moitié plein – ce recul, ou plutôt cette déroute électorale à la sauce catalane de LaREM est spectaculaire d’autant plus qu’elle a lieu dans un laps de temps des plus réduits.

Comparativement, dans les trois circonscriptions des P-O qui “entrent” dans la ville de Perpignan, durant la même période le Rassemblement National de Louis ALIOT* (ex-FN) a perdu lui “seulement” 1 023 voix, passant de 9 839 en juin 2017 (législatives) voix à 8 816 voix dimanche dernier, lors des européennes.

 

*En juin 2017, dans le cadre d’un duel au second tour avec Christine ESPERT (LaREM), Louis ALIOT a été élu député de la 2e circonscription des P-O.