Un public de 380 personnes, salle des Libertés, à Perpignan, avait répondu à l’invitation du Club Perpignan 2020, hier mercredi 2 octobre, sur le thème « Culture et animations : comment faire vibrer le coeur de Perpignan ? ».

Un nouveau forum public, intense et animé, a permis de dresser un état des lieux complet de la culture dans la ville, sous la coordination de Fabrice Rallo, véritable Monsieur loyal de la soirée, qui défendait d’entrée de jeu le « puissant moteur économique » culturel.

Quinze interventions ciblées ont offert une mise en perspective nouvelle : de son statut de capitale médiévale jusqu’aux arts numériques, Perpignan a livré ses atouts, vecteurs de « lien social » et de « rayonnement », comme le signalait Romain Grau, président de Perpignan 2020.

Marie-Françoise Barbera, directrice du Festival de Musique Sacrée jusqu’en 2012, a rappelé l’engagement municipal, démontré par la création, en 1989, de Visa pour l’Image et du Festival International du Disque, ou encore du Médiator et de la Casa Musicale en 1996, selon une politique « utilement axée sur la jeunesse ».

Le maire-adjoint délégué à la Culture, Me Maurice Halimi, a évoqué le futur Pôle muséal constitué par l’imminent Centre d’Art Contemporain Walter Benjamin et le futur Musée Grand Rigaud. Laurence Herlin, professionnelle du tourisme réceptif, a défendu un « story telling » appliqué au prestigieux patrimoine médiéval de Perpignan, qui « doit être raconté, sur le registre de l’émotionnel » et constituer des produits culturels agréables, pour tous publics. Selon sa méthode d’écoute et de construction, Perpignan 2020 a pris en considération la réalité, qu’il conviendrait de mieux coordonner, en association avec le secteur privé.

L’innovation a pris sa place dans ce rendez-vous, à l’image d’un « Festival de la magie », consacré à un domaine porteur, intergénérationnel et peu exploité, à l’image de ce qu’il se fait depuis 2012 à Figuères (Espagne) en matière de cirque.

Fabrice Rallo, ex-directeur de cabinet du président de l’Agglo PMCA, Jean-Paul Alduy.

L’artiste perpignanais Rudy Chelli a présenté ce projet considérable en compagnie d’un invité de marque, le magicien prestidigitateur Bernard Bilis, habitué du Plus Grand cabaret du monde, sur France 2. Une « Nuit blanche » et l’événement alternatif « Perpignan marche sur la Têt » ont aussi été signalés au travers de séquences filmées convaincantes. Une réflexion pour le Théâtre municipal, destinée aux compagnies locales et visant le développement d’une école de théâtre, a été défendue par l’acteur Lucien Jean-Baptiste, qui partagera prochainement l’affiche avec José Garcia dans « Fonzy » et a réalisé le film « La première étoile » (2 millions de spectateurs et une nomination au César du meilleur premier film). Précis et détendu, ce forum a soutenu une culture pour tous et à l’année, procurant du plaisir aux habitants et favorisant de nouveaux afflux de visiteurs. En complément du Théâtre de l’Archipel et de l’exceptionnelle liste de festivals de la ville, cette offre nouvelle peut naître rapidement, pour une décennie 2020 ambitieuse.

Cette rencontre a suscité une forte présence de la jeunesse perpignanaise, notamment liée à la création musicale. On pouvait apercevoir dans la salle Jean-Paul Alduy, 1er adjoint de la Ville de Perpignan et président de l’Agglomération Perpignan Méditerranée (PMCA), le directeur de la Culture de la Ville de Perpignan, Jordi Vidal, la directrice la Haute Ecole d’Art, Isabelle Dulac, ou encore le plasticien Patrick Loste, le président du Centre Méditerranéen de Littérature (CML) André Bonet, l’initiateur de l’opération « Le design s’expose », Clément Cividino, l’organisateur des lectures de la Maison rouge, Jean-Louis Ferrer, le créateur du MOS Florent Jimenez, la fille du photographe catalan Jean Ribère, Hélène Tabes et le fondateur du Festival du Disque, Jean Casagran. Mais aussi les conseillers généraux Véronique Vial-Auriol et Jean Sol, les élus de la Ville de Perpignan : Nathalie Beaufils, Marcel Zidani, Georges Amouroux, Jean-Claude Kaiser, Jordi Vera et Virginie Barre, ou encore des élus des communes voisines, comme François Rallo, Jean-Luc Garrigue, Jean Roméo, et Amédée Sadok.

De nombreux commerçants du centre-ville, commissaires et responsables d’associations de quartiers ont voulu montrer, par leur présence, leur intérêt pour le sujet du jour. Une séquence vidéo a permis à plusieurs célébrités de déclarer leur amour pour Perpignan, loin de toute prise de position partisane : la comédienne Lou Doillon, le nageur Frédérick Bousquet, l’architecte Jean Nouvel, l’ancien ministre Jack Lang, les chanteurs Cali et Luz Casal, ainsi que le directeur de Visa pour l’Image, Jean-François Leroy, ont déclaré leur flamme à notre ville.