Hier matin, lors de la 1re conférence des trente-six maires de la communauté Urbaine Perpignan-Méditerranée Métropole (PMM) présidée par Robert Vila (LR/ Les Républicains), par ailleurs maire de Saint-Estève et conseiller départemental, dont l’objet était la répartition des délégations aux vice-présidents, une nouvelle fois Alain Ferrand, maire du Barcarès, estime “avoir été trahi”, en tout cas que les engagements pris à son égard par Robert Vila “n’ont pas été respectés”. Il s’en explique…

 

-D’abord, revenons un court instant sur votre position à propos du vote du budget…

-Alain Ferrand : “Ma position est claire. Elle n’a jamais évolué depuis le vote pour la gouvernance de PMM. L’erreur serait de croire que je suis en opposition avec Robert Vila. Je le rappelle, comme je l’ai déjà martelé à maintes reprises : j’ai tout simplement une vision différente sur les moyens et les ressources à mettre en œuvre pour réussir.

Ma démarche on peut la voir comme complémentaire. Je dirai, seulement, qu’elle actionnera des leviers de réflexion auprès des élus et j’espère, du fond du cœur, qu’elle sera suivi d’actions concrètes”.

 

-Alors, quelle est votre vision du territoire ?

-Alain Ferrand : “La difficulté est intense, les facteurs ne nous sont pas favorables. Nous partons avec beaucoup de retard au regard d’autres territoires, pour le combler il va falloir être motivé mais surtout inventif !

Ma première intention serait de valoriser et unir notre territoire par une identité forte tant au niveau du contenu de l’offre que du contenant ( patrimoine environnementale, entre autre). En clair : une différence pour créer la préférence.

Pour ce faire, les moyens mis à disposition ne suffiront pas, il faut un élément fédérateur, il faudra le trouver. On doit y arriver…”.

 

-Sur la fin de non recevoir concernant l’accord établi avec Robert Vila, la co-gouvernance et vos délégations…

-Alain Ferrand : “Suite à ma position concernant les inscriptions budgétaires – position différente de la ligne proposée par Robert Vila – Robert Vila a décidé de ne pas donner suite à notre accord et par voie de conséquences aux délégations. C’est son droit, et ça a le mérite d’être clair sur sa conception de la gouvernance.

J’ai appris une chose, dans cet épisode : c’est celui qui rend service qui est redevable à l’autre ! Plus précisément, puisque j’ai appelé à voter Robert Vila pour la présidence, je lui suis redevable. De plus, je ne savais pas que je perdais ma liberté de penser”.

 

-A l’avenir, quelle sera votre position au sein de la métropole ?

-Alain Ferrand : “Elle sera conforme à ce que je suis, ma liberté de penser vaut plus qu’une indemnité. Dois-je rester 1er vice-président ? Ce n’est pas Robert Vila qui m’a nommé, mais l’Assemblée communautaire qui m’a élu. Par contre, le président peut demander un vote afin de me remplacer. Nul n’est irremplaçable et la particularité avec la politique c’est, qu’en plus, les vautours rodent”.

 

1VP Arrêté déleg A Ferrand_300720

 

Projet Arrêté déleg 1er VP AF 270720