Et voilà. Comme il fallait s’y attendre la dernière ligne droite des élections municipales sur Perpignan n’est pas de tout repos pour les deux derniers candidats en lice au second tour : Louis Aliot (RN), député de la 2e circonscription des P-O, et Jean-Marc Pujol (LR), maire de Perpignan, candidat à sa propre succession.

C’est d’ailleurs ce dernier qui a dégainé le premier, sur le terrain judiciaire, en reprochant à son challenger d’avoir colporté à partir de sa page Facebook un “faux sondage”… Jean-Marc Pujol, dès les premières heures de la matinée, a donc porté plainte pour “atteinte à la sincérité du vote”, cinq jours avant le second tour des municipales. “Par cette plainte, précise-t-on dans l’entourage de Jean-Marc Pujol, “nous voulons savoir quels sont les liens entre Louis Aliot et le fondateur du GUD, Christian Prade, alias John Thomas qui est à l’origine de ce faux institut qui a publié ce faux sondage”. Précisons que l’analyse de ce faux institut s’appuyait sur des projections annonçant la victoire de Louis Aliot à Perpignan… et celle d’Anne Hidalgo à Paris !

Un peu plus tard toujours dans la matinée de ce mardi 23 juin, c’était au tour de Louis Aliot de riposter, et ce en portant des accusations particulièrement graves sur les méthodes de campagne de l’équipe de Jean-Marc Pujol, avec en ligne de mire son ancien directeur de cabinet à la ville et à la campagne (la métropole Perpignan Méditerranée), Michel Sitja, désormais directeur de l’Office d’Habitat Perpignan-Méditerranée.

Lors d’une conférence de presse, en présence de son avocat Me Alain Scheuer, Louis Aliot a reproché à Michel Sitja “un mélange des genres condamnable”…  Au début de son intervention devant les médias locaux, le député-candidat à la mairie a d’ailleurs fait diffuser deux enregistrements dans lesquels “on entend distinctement une voix ressemblant à celle de Michel Sitja”, appeler à voter pour Jean-Marc Pujol tout en dénigrant Louis Aliot et en mettant en cause la gestion municipales des maires RN de Béziers et de Fréjus.