En changeant radicalement le logo officiel de la Ville (en renouant avec son blason plus précisément), Louis Aliot (RN) le nouveau maire de Perpignan savait que les catalanistes l’attendraient au tournant. Mais à l’inverse de ses prédécesseurs aux commandes de la commune, lui n’hésite pas à mettre les mains dans le cambouis pour réveiller la Belle endormie, anesthésiée par un demi-siècle d’Alduyisme et de clientélisme à la sauce catalane

 

 

Alors, dès lors, on comprend mieux, aujourd’hui, la réaction de la minorité catalaniste – ne surtout pas confondre avec les Catalans – chassée du pouvoir local par les urnes républicaines, aux abois pour déféndre son dernier bout de gras sur lequel on l’avait habituée à farnienter de père en fils.

Le jour où Louis Aliot se décidera, enfin, à publier la liste des familles recrutées pour squatter des emplois municipaux : les Perpignanais-e-s découvriront, stupéfait(e)s, à leur insu un authentique arbre généalogique… digne d’une série télévisée que nous pourrions intituler “Secrets d’Histoire à la sauce catalaniste” !

Le nouveau logo de la Ville fait débat. On peut le trouver ringard, laid, affreux, ridicule, kitsch (il l’est à nos yeux), nul, très moche, horrible, maladroit, “sale et méchant”… On peut en penser tout ce qu’on veut, le critiquer à l’envie et à l’excès sans modération.

En revanche, ce qui est insupportable, inadmissible, c’est de véhiculer et de déverser sur les réseaux sociaux (souvent anonymement bien sûr) la haine par des propos limite xénophobes, tantôt teintés de racisme (envers la France et les Français), tantôt injurieux.

Ceux-là même qui s’aventurent sur ce terrain ne servent pas la cause identitaire qu’ils prétendent défendre. Bien au contraire, ils se tirent une balle dans le pied. Leurs scores électoraux le démontrent perpétuellement. Ils ne décollent pas du fond des urnes et lorsque ils dépassent spectaculairement la barre des 3% c’est souvent parce qu’ils avancent masqués, sous une autre étiquette politique, tirés par une formation politique qui les abrite par opportunisme électoral.

On aimerait bien que ces gens-là, plutôt que d’enfoncer le département dans un ridicule inachevé que même les auteurs de la bande dessinée Astérix n’auraient osé imaginer, dans des absurdités qui nuisent à notre territoire “en commun” et “en partage”, consacrent leurs énergies et leur fierté à le développer, pour le rendre encore plus attractif… Mais le veulent-ils vraiment ? Sincèrement.

Dans le tsunami des réactions défavorables à ce nouveau logo, un Perpignanais a posté ce message à contre-courant : “La réapparition de Saint-Jean-Baptiste ne plait pas aux crêtins-catalanistes ?… Alors même que c’est le symbole millénaire de Perpignan ! A croire qu’ils ne connaissent rien de leur propre histoire. Pourtant, la Culture commence par le respect de l’Histoire. On n’affiche pas que l’on est Catalan, on le démontre par la culture, le respect de l’histoire et des traditions. Ecrire Perpignan-La-Catalane n’a aucun sens. Est-ce qu’il y a Figueres-La-Catalane ?!… Ce logo me paraît bien sympathique en tous les cas traditionnel ; il n’est pas fantastique je l’accorde, mais il soulève la polémique ! Il n’est pas là son principal objectif ?… En (ré)agissant ainsi, les catalanistes prouvent là qu’avant toute chose, ils sont bien des Gaulois. Il n’y a plus aucun doute là-dessus, ils peuvent bien remonter jusqu’en 1659… “L’histoire est déjà passée par là !”, comme l’a d’ailleurs dit en son temps un certain Jean-Paul Alduy, le plus à gauche de nos élus de droite et, surtout, le plus catalaniste des Catalans, bien que né à Lyon !”.

Ironie du sort et de l’histoire : Louis Aliot subit aujourd’hui une volée de bois vert, souvent lancée par ceux-la même qui, pourtant, en 2015, avaient appelé à voter pour la candidate socialiste Carole Delga aux Régionales de 2015… alors qu’il était le seul des candidats à défendre officiellement les noms de “Languedoc-Roussillon” ou d’ “Occitanie/ Pays Catalan” pour baptiser la nouvelle vaste région administrative dessinée par François Hollande, Président de la République Française.

 

L.M.