“Le Tribunal Administratif de Montpellier (TA) vient de rejeter la requête présentée par l’Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Artistique et Historique du Roussillon (l’ASPAHR) présidée par M. Jean-Bernard MATHON.
Dans sa plainte, l’ASPAHR soutenait « qu’il y a urgence à suspendre l’exécution des travaux d’aménagement intérieur du théâtre Jordi-Père Cerdà afin qu’aucun dommage irréparable ne soit causé à l’édifice avant qu’il ne soit statué sur le fond ».
Le juge des référés a balayé cette requête.
Dans ses conclusions, il précise que, je le cite : « en l’état de l’instruction, aucun des moyens de la requête présentée par l’ASPAHR n’est de nature à faire naître un doute sérieux sur la légalité de l’arrêté attaqué. Par suite, et sans qu’il soit besoin de se prononcer sur la condition relative à l’urgence, les conclusions présentées par l’ASPAHR sur le fondement de l’article L.521-1 du code de justice administrative ne peuvent qu’être rejetées ».
En tant que maire de Perpignan, j’invite l’ASPAHR, son président et ses membres, à méditer à partir de cette décision de justice. L’équipe municipale en place aux commandes de la Ville, ne ménage pas ses efforts s’agissant de redynamiser le centre-ville de Perpignan, et ce dans le strict respect de son patrimoine, de son histoire, de son identité et, bien évidemment, cela va de soi, de ses habitants.
A quelques mois des prochaines élections municipales, certain(e)s se croient investi(e)s d’une mission, à la tête d’une Croisade pour « se » mettre en scène. Ceux-là méprisent, fustigent, en totale méconnaissance des choses et inexpérience du terrain, et aussi en contradiction avec les réelles attentes de la population. Leur unique crédo : polémiquer, toujours polémiquer et encore polémiquer. Ceux-là tentent de s’appuyer sur les associations en manipulant certaines d’entre elles à des fins purement électorales.
Je regrette leurs raccourcis et leurs discours politico-médiatiques qui leur font ignorer la réalité locale des faits sociaux. Ils préfèrent la facilité de certaines formules pernicieuses à des analyses plus justes. Je les laisse s’amuser dans leur bac-à -sable, les habitants de Perpignan méritent beaucoup mieux que ce genre de caricatures…
La municipalité que je préside ne se laissera jamais intimider  et contraindre par de telles hostilités.
Nous avons une feuille de route à honorer. Celle-ci court jusqu’en mars 2020 et je n’ai pas l’intention d’en déroger.
Je reste ouvert au dialogue, aux échanges, je crois l’avoir suffisamment démontré au contact des Perpignanaises et des Perpignanais, lors de mes nombreuses réunions publiques en particulier. Je n’ai jamais sous-estimé leur capital culturel et ce dans tous les domaines que ce soit”.